Management par la qualité et compétitivité dans le nouveau contexte économique

Afin d’accompagner les acteurs économiques tunisiens dans leurs entreprises de
modernisation et de renouvellement des méthodes de management en cours, de
propager la culture de la bonne gouvernance, condition sine qua non de la
pérennité de notre tissu industriel et de cibler les formes d’assistance
technique relatives à des référentiels sectoriels, l’Unité de Gestion du
Programme Nationale de la Promotion de la Qualité(UGPQ) a lancé, à l’hôtel Abou
Nawas-Tunis, le 23 mars 2009, sous l’égide du ministère de l’Industrie, de l’Energie
et des Petites et Moyennes Entreprises, «la Semaine Nationale de la Qualité»
sous le thème du «management par la qualité : Un outil de compétitivité dans le
nouveau contexte économique».

Il s’agit là d’une série de séminaires, de tables rondes, d’une semaine de
grande communication, de sensibilisation, se déroulant, chaque année, sur
plusieurs villes tunisiennes, à la fin du mois de mars (le 24 à Sousse, le
lendemain à Sfax, puis le 26 au Kef et finalement à Gafsa le 27), dans le but de
porter la bonne parole aux différents agitateurs d’idées économiques du pays, de
créer des synergies public-privé et de susciter des vocations à travers les
témoignages d’opérateurs pionniers, à la pointe du progrès, en symbiose totale
avec les différents référentiels qualitatifs et autres programmes de mise à
niveau, en marche depuis l’accord d’association avec l’UE en 1995.

Bilan et perspectives

C’est monsieur Tarek Ben Yahmed, représentant de l’UTICA au cours de ces assises
visant la promotion des bonnes pratiques managériales, qui a insisté, dans son
allocution d’ouverture, sur la capitalisation du savoir-faire tunisien en
matière de conseil, l’urgence pour les donneurs d’ordre tunisiens, soucieux
d’arracher des parts du marché européen, de mettre en place, au plus vite, au
niveau de l’acte productif, les systèmes intégrés «qualité et sécurité-qualité
et environnement», conformément aux normes des organismes d’évaluation de la
conformité, suite aux exigences d’une clientèle occidentale, férue de
labellisation, de certification et de transparence tout au long de la chaîne
d’approvisionnement.

De son côté, Madame Amel Ben Ferhat, Directrice de l’UGPQ, a souligné, lors de
la séance inaugurale, le bilan globalement positif du travail de ses
départements qui ont assisté, dans le cadre du Programme de Modernisation de
l’Industrie (PMI), avec le soutien financier de l’UE, 1106 entreprises en
matière de certification, multiplié les missions d’accompagnement au profit des
laboratoires d’essai, d’analyse et d’étalonnage dont 39, à ce jour, ont été
accrédités par le Conseil National d’Accréditation (TUNAC) et 17, en phase de
préparation et d’expertise, conclut notre interlocutrice.

La qualité, un processus de longue haleine

«L’Etat a mobilisé, à partir de 2005, 20 MDT pour améliorer la compétitivité des
investissements immatériels relatifs à la promotion de la qualité, injecté, avec
l’aide de la Commission européenne, 8 millions d’euros dans les différentes
sessions de formation visant les bureaux de conseils du secteur privé, les
centres techniques sectoriels et les futurs experts, chargés de l’audit, de
l’évaluation et de l’assistance», indique M. Afif Chelbi, ministre de
l’Industrie, de l’Energie et des Petites et Moyennes Entreprises, dont
l’intervention, au début du séminaire, était un hommage aux industriels
tunisiens, inventifs et audacieux, dit-il, n’hésitant pas, en dépit d’une
conjoncture internationale difficile, à se remettre en cause, à se conformer à
des règles précises d’évaluation et à s’engager dans un processus qualitatif
dont l’enjeu, finalement, est la pérennité de l’entreprise et son
repositionnement sur le marché international.

Cela dit, le moment fort de cette première journée aura été le témoignage du
représentant de la société «Tunisie Profilés Aluminium», consacrée à l’occasion
de la remise du Grand Prix du président de la République pour la Promotion de la
Qualité, qui a mis en exergue, sur un ton triomphaliste, la feuille de route
menant à la performance une entreprise «citoyenne, faisant de l’emploi des
jeunes diplômés, de la collaboration avec les Centres Techniques (INNORPI…), du
développement de la formation professionnelle intégrée, du programme de maîtrise
de l’énergie, de la promotion de la qualité et de la dynamisation du marché
financier, les piliers d’une stratégie visant la croissance, l’excellence et la
projection, ajoute-t-il, au-delà des frontières nationales.