Le titre PSA Peugeot Citroën chute après l’éviction de son patron

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évrier 2008 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[30/03/2009 09:18:19] PARIS (AFP) Le titre PSA Peugeot Citroën chutait lundi matin à la Bourse de Paris, après l’éviction de son patron Christian Streiff, remplacé par un dirigeant de Corus, Philippe Varin

A 09H46 (07H46 GMT), l’action PSA Peugeot Citroën perdait 4,66% à 14,63 euros, dans un marché en forte baisse de 3,14%. Depuis le début de l’année, elle a pris 20,16%.

Le secteur automobile était sous pression alors que le président américain Barack Obama, qui doit présenter son plan de soutien à l’automobile, a obtenu la démission du PDG de General Motors. Renault lâchait 6,41% à 15,83 euros.

Peugeot, lourdement frappé par la crise, a annoncé dimanche qu’il se séparait de Christian Streiff, deux ans après son arrivée, pour le remplacer par un dirigeant du groupe sidérurgique Corus, Philippe Varin. Le conseil de surveillance a été “unanime” pour “juger que les difficultés exceptionnelles qu’affronte l’industrie automobile imposaient un changement de management à la tête du groupe”, a déclaré son président Thierry Peugeot, cité dans le communiqué.

Pour Guillaume Angué, analyste chez CM-CIC Securities, M. Streiff “semblait isolé face à ses cadres –son mode de management semblait très critiqué– et face à l?Etat après les discussions tendues au moment de la mise en place du plan d?aide”.

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érurgique anglo-néerlandais Corus, le 26 juin 2008 à Bombay (Photo : Indranil Mukherjee)

La désignation de M. Varin “n’est pas une grande surprise dans la mesure où son nom avait déjà été cité pour succéder à Jean-Martin Folz”, expliquent les analystes de Natixis Securities. “Même s’il n’est pas un spécialiste de l’automobile, on peut penser que sa nomination créera un électrochoc qui pourrait relancer la dynamique interne du groupe”, soulignent-ils.

Les analystes rappellent en outre que M. Varin est “un pur industriel (chez Pechiney durant 25 ans avant de rejoindre Corus en 2003) qui s’est récemment illustré pour avoir orchestré le redressement de Corus et surtout son rapprochement avec Tata Steel en mars 2007”.

De son côté M. Angué, estime que le nouveau patron fait face à quatre défis principaux, à savoir, travailler sur une politique d’alliance avec un autre constructeur, relancer la marque Peugeot, rationaliser l’outil industriel et gérer la trésorerie à court terme.

Par ailleurs, les analystes de la banque américaine Bank of America-Merrill Lynch, ont abaissé à “sous-performer”, contre “neutre” auparavant, leur recommandation sur le titre, estimant qu’il s’était bien mieux comporté que ceux d’autres constructeurs comme Renault depuis le début de l’année, ont indiqué lundi des sources de marché.

Depuis le 1er janvier, le titre a pris 20,16% tandis que Renault a notamment perdu 14,37%.