La Bourse de Paris a plongé, entraînée par les automobiles et les banques

[30/03/2009 17:24:53] PARIS (AFP)

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âtiment historique de la Bourse de Paris (Photo : Stéphane de Sakutin)

La Bourse de Paris a plongé lundi, le CAC 40 terminant en baisse de 4,27%, plombé par la chute des valeurs automobiles et financières.

L’indice vedette a reculé de 121,28 points à 2.719,34 points, dans un volume d’échanges très maigre de 2,410 milliards d’euros. Vendredi, il avait déjà cédé 1,78%.

Londres a perdu 3,49%, Francfort 5,10% et l’Eurostoxx 50 5,04%.

Le marché parisien, qui était en baisse en début de séance sur des prises de bénéfices, après trois semaines consécutives de hausse, a creusé ses pertes en fin d’après-midi, entraîné notamment par la baisse de Wall Street.

Un plongeon qui pourrait signer la fin de l’embellie sur le marché, selon les analystes.

La reprise des dernières semaines “s’est faite dans des volumes d’échanges très faibles et sur des facteurs techniques”, a expliqué à l’AFP Yann Azuelos, gérant d’actions chez Meeschaert Gestion Privée.

Lundi, les valeurs automobiles se sont littéralement écroulées: Peugeot a lâché 9,16% à 13,94 euros et Renault 10,58% à 15,13 euros.

En France, Peugeot a annoncé l’éviction de son patron Christian Streiff mais les inquiétudes concernant le secteur automobile se focalisaient surtout sur les Etats-Unis.

“Il faut un électrochoc important pour restaurer la confiance sur ce secteur, quitte à ce que cela passe par une faillite ou une concentration”, a estimé M. Azuelos.

Lundi, le groupe de travail sur le secteur automobile américain, mis en place par Barack Obama, a recalé les plans de restructuration élaborés par General Motors et Chrysler et les a sommés de présenter des solutions “viables” pour obtenir une nouvelle aide de l’Etat.

Il a adressé un ultimatum de 60 jours au premier constructeur américain GM et a donné 30 jours à son concurrent Chrysler pour conclure un accord définitif avec le groupe italien Fiat.

Le président américain a cependant promis qu’il ne laisserait “pas disparaître” l’industrie automobile américaine en annonçant son plan de sauvetage qui inclut notamment des aides aux constructeurs et des incitations à l’achat.

Les valeurs financières ont elles aussi tiré la cote vers le bas, après le sauvetage de deux banques en Europe qui a ravivé les craintes sur le secteur.

En Espagne, les autorités ont annoncé le sauvetage de la caisse d’épargne de Castille-la-Manche (CCM), premier établissement financier espagnol emporté par la crise financière. Au Royaume-Uni, c’est la principale banque mutualiste écossaise, la Dunfermline Building Society, qui va être démantelée, ont annoncé le gouvernement et la Banque d’Angleterre.

Axa a perdu 4,90% à 8,76 euros, BNP Paribas 9,64% à 29,14 euros, Crédit Agricole 13,26% à 7,95 euros, Dexia 12,21% à 2,51 euros, Natixis 14,21% à 1,19 euro et Société Générale 4,15% à 28,90 euros.

Par ailleurs, EADS a lâché 4,40% à 8,47 euros, les investisseurs s’inquiétant pour l’avenir du programme A400M.

Le groupe européen a pourtant de nouveau assuré lundi être “pleinement engagé dans la construction de l’A400M”, tout en demandant une renégociation du contrat. Une mise au point rendue nécessaire après les déclarations la veille du président de sa filiale Airbus, Thomas Enders, qui avait évoqué la possibilité d’un arrêt du programme.

Euronext (CAC 40)