General Motors plonge à Wall Street après les décisions gouvernementales

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à l’usine Chrysler de Warren (Michigan), le 16 décembre 2008 (Photo : Spencer Platt)

[30/03/2009 14:10:05] NEW YORK (AFP) Le titre du constructeur General Motors plongeait lundi de près de 26% à l’ouverture de la Bourse de New York, après que la Maison Blanche eut retoqué son plan de restructuration.

Vers 13H55 GMT, le titre GM lâchait 25,97% à 2,68 dollars, dans un marché en forte baisse.

Le président américain Barack Obama devait présenter les détails de son plan pour l’automobile à 15H00 GMT mais celui-ci a déjà été fatal à Rick Wagoner, le PDG de General Motors, qui a dû démissionner et laisser sa place à Fritz Henderson, actuel directeur opérationnel du groupe.

“La ligne dure affichée par l’Etat est un peu une surprise”, a concédé Patrick O’Hare, du site d’analyse Briefing.com.

Les investisseurs s’étaient “trop habitués” à l’idée que General Motors pourrait échapper au dépôt de bilan, a souligné la Deutsche Bank.

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évrier 2009 à Detroit (Photo : Bill Pugliano)

“Les valeurs du secteur automobile avaient affiché des performances supérieures à celle du marché dernièrement, les investisseurs commençant à conclure que l’administration allait chercher à éviter le processus de faillite”, a relevé la banque allemande dans une note.

Or le groupe de travail mis en place par le président Barack Obama a indiqué qu’il n’excluait pas une restructuration de General Motors et de son concurrent Chrysler sous contrôle judiciaire, après un dépôt de bilan, comme le permet le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.

“Les plans présentés par GM et Chrysler le 17 février 2009 n’ont pas établi de chemin crédible vers la viabilité”, écrit le groupe de travail, qui estime trop optimistes les hypothèses de ventes retenues par les deux groupes.

“Dans leur forme actuelle, (leurs plans) ne sont pas suffisants pour justifier un nouvel investissement substantiel de ressources des contribuables”, ajoute-t-il.

Ford, qui n’a pas demandé l’aide de l’Etat et tente de s’en sortir seul, reculait de 7,75%, à 2,62 dollars. Chrysler, qui appartient au fonds d’investissement Cerberus, n’est pas coté.