En
mal de rire et de sourire devant les maux que déversent les chaînes
d’information qui guettent la moindre goutte de sang qui se déverse pour
nous l’exposer à la figure, j’ai désespérément cherché à me déstresser, et
encore heureux que Moncef Dhouib a encore l’esprit vif et la plume alerte
pour nous permettre de rire de nous-mêmes !
Me voilà payant 1/10ème du SMIG et allant m’installer au Colisée qui me
rappelait des souvenirs que seules les salles sombres peuvent garder, je
fus agréablement surprise de la prestation de W. Jandoubi en Kenza
complètement débridée et qui vous tient en haleine durant environ 2 heures
avec un humour fin et sarcastique sur notre société et sur ses maux. Encore
une fois Moncef Dhouib qui, depuis qu’il s’est fait déplumé par un coq mal
réveillé, a excellé en prenant des précautions car le droit d’auteur n’est
toujours pas d’actualité sous nos cieux sauf sur le papier… ne
sommes-nous pas des descendants de Barberousse, le Corsaire qui avait pris
ses quartiers à La Goulette ?
Revenons à notre sujet au lieu de nous égarer comme le fit kenza qui nous
a baladé en long et en large à travers les couches de notre société et aussi
dans nos régions. Le texte était exceptionnel et l’actrice dans sa tenue mal
fagotée –comme si elle était mal dans sa peau comme la majeure partie des
indigènes– était à la hauteur de sa tâche et nous fit rire simplement et du
fond du cœur. Dans son sketch, on ne peut pas parler de bons mots à la
Fernand Raynaud, mais un humour par touches successives à la Raymond Devos.
Bref, de comparaisons, c’était un humour à la Moncef Dhouib tout simplement
qui, a travers son regard timide et ses lunettes, semble un observateur bien
perspicace de notre société. Et il a bien démontré que le talent ne
s’invente pas et qu’il a plus d’un coq à déplumer dans son sac.
On ne peut que regretter la mésentente des 2 talents à propos de ce foutu
coq et peut-être que cela a servi la Jendoubi à laquelle je souhaite bonne
continuation !