La carte environnementale de la Tunisie

Lors de sa récente rencontre avec les représentants de la
presse nationale, le 27 mars 2009, M. Nadhir Hamada, ministre de l’Environnement
et du Développement durable, a tenu à exposer, d’une manière détaillée, les
préparatifs en cours, en étroite collaboration avec les municipalités des
agglomérations côtières, pour le déroulement d’une agréable saison estivale, le
suivi des indicateurs régionaux d’amélioration des conditions de vie dans chaque
gouvernorat du pays et les principales formes d’interaction entre les ressources
naturelles et les activités humaines, à l’origine des différents effets sur
l’équilibre de l’écosystème, le bien-être des citoyens et les spécificités
locales, en butte, parfois, à des modèles de développement prédateurs, faisant
fi du droit des générations futures à un environnement sain, dépollué et
favorable à la durabilité des moyens de production.

Prioriser la qualité de vie des citoyens

«Il s’agit d’un programme de longue haleine visant le renforcement des
attributs de la ville moderne avec la promotion, autant que faire se peut, des
parcs urbains, de boulevards de l’environnement, la consolidation des espaces de
loisirs pour les familles tunisiennes et l’institution de circuits de tourisme
écologique afin de valoriser les sites historiques du pays, de diversifier les
destinations vacancières et de réconcilier la dictature de la vie citadine avec
les impératifs de la détente», indique M. Hamada, qui souligne le passage, grâce
à ces ambitieux programmes réalisés avec le concours de plusieurs associations
de la société civile, du taux d’espaces verts par habitant de 4,4 m2 en 1994 à
13,5 m2 en 2006, avec la perspective de le porter, d’ici la fin 2009, à 15 m2.

Sur un autre plan, il a mis l’accent sur la généralisation des services
d’assainissement en milieu urbain, leur extension graduelle aux agglomérations
rurales de plus de 4.000 habitants, l’application d’une gestion intégrée au
littoral en vue d’une éventuelle labellisation sous l’enseigne du «pavillon
bleu» et la création, avec l’appui du Fonds national pour l’emploi, de
microentreprises destinées aux diplômés de l’enseignement supérieur,
spécialisées dans la collecte des déchets plastiques dont 1.600 tonnes ont été
ramassées en 2008.

Avant de conclure la conférence de presse, le ministre de l’Environnement et
du Développement durable a tenu à mentionner l’achèvement des travaux concernant
8 décharges contrôlées avec leurs centres de transfert à Djerba, Sousse, Gabès,
Bizerte, Monastir, Kairouan, Sfax, Médenine, capables de traiter 8.000 tonnes de
déchets annuellement, soit, ajoute-t-il, 45% du volume global des rejets
domestiques produits dans le pays, la réutilisation des eaux usées, traitées
grâce à une centaine de stations d’épuration, relevant de l’Office national
d’assainissement, à raison de 790.000 m3 par jour et le soutien constant aux
efforts municipaux dans la lutte contre les moustiques et la réhabilitation des
quartiers populaires.