à Châtellerault le 31 mars 2008 (Photo : Jacques Brinon) |
[31/03/2009 13:39:16] CHÂTELLERAULT (Vienne), (AFP) Nicolas Sarkozy a défendu mardi dans la Vienne les mesures sociales du gouvernement face à la crise, du contrat de transition professionnelle (CTP) au revenu de solidarité active (RSA), et dénoncé une nouvelle fois les banquiers frileux.
Après une visite de la Caisse d’allocations familiales et de l’antenne Pôle emploi locales, le chef de l’Etat a longuement, lors d’une table ronde, loué les avantages du CTP, qui permet à un salarié en chômage partiel de conserver l’intégralité de son salaire et de suivre une formation.
“S’il faut qu’on augmente (les bassins d’emploi éligibles au CTP), on augmentera, c’est de l’investissement, on en aura le retour (…) ce qui coûte vraiment cher, c’est de payer des gens à rester chez eux”, a-t-il estimé.
Au passage, Nicolas Sarkozy a redit qu’il n’engagerait pas “la France dans des dépenses répétitives année après année qui sont des dépenses d’assistance”. “Je ne décrédibiliserai pas la signature de la France” par ce type de dépenses, a-t-il insisté.
Le chef de l’Etat a confirmé le lancement “lundi prochain” du Fonds d’investissement social promis lors du sommet social du 18 février, assurant qu’il avait “tapé du poing sur la table” en apprenant son retard, et promis que les futurs commissaires à la réindustrialisation seraient chargés, dans chaque département, “d’aller chercher les emplois”.
Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois raillé le “débat pour bac +24” entre tenants de la relance par l’investissement et de la relance par la consommation, dénonçant dans la foulée “les experts qui se trompent” et ceux “qui en rajoutent dans le catastrophisme”.
Se saisissant de l’exemple d’un petit patron à qui une banque avait refusé un prêt, il a écorché les banquiers frileux.
“C’est pas admissible qu’on prenne le risque de faire chuter une PME (…) parce qu’on ne veut pas leur prêter 100.000 euros”, a-t-il jugé. “On publiera banque par banque les statistiques des efforts qui ont été faits”, a-t-il prévenu sous les applaudissements d’une salle acquise à sa cause.
Nicolas Sarkozy a enfin vanté les mérites du RSA, qui entre en vigueur le 1er juillet prochain, estimant que “le scandale des gens qui reprenaient un travail et voyaient leur revenu diminuer, c’est fini !”.