à Genève (Photo : Fabrice Coffrini) |
[01/04/2009 11:14:39] WASHINGTON (AFP) Le gouvernement américain envisage de conduire le constructeur automobile General Motors à une faillite “sous contrôle”, en persuadant certains de ses créditeurs d’approuver un plan qui scinderait le groupe en deux, affirme mercredi le New York Times (NYT).
Un dépôt de bilan étroitement surveillé par les autorités se situerait “quelque part entre une faillite préparée et un chaos judiciaire”, explique sur son site internet le quotidien américain, citant des sources proches du dossier.
“Au lieu d’obtenir la signature de l’ensemble des créanciers du groupe, comme c’est typiquement requis pour ce type de procédure, l’administration utilise la promesse d’un financement par les contribuables”, commente le NYT.
Les autorités “semblent reprendre une recette utilisée dans le secteur financier, avec l’objectif de créer un nouveau GM, plus sain, en laissant derrière ses dettes et ses actifs les moins intéressants, probablement pour une liquidation”, poursuit le journal.
Selon le plan en cours d’élaboration par le gouvernement, General Motors demanderait une procédure de faillite “pré-arrangée” en faisant usage de la section 363 de la loi américaine des faillites, afin de vendre ses actifs sains — pouvant inclure Cadillac et Chevrolet — à une nouvelle entreprise financée par le gouvernement, précise-t-il.
Ces projets sont toujours en discussion et sujets à changement, tempère le NYT.
General Motors sera en mesure de prendre la décision de déposer ou non son bilan avant l’échéance de 60 jours fixée par l’administration du président Obama, a assuré mardi le nouveau patron du groupe, Fritz Henderson.
Le groupe de travail sur l’automobile mis en place par M. Obama avait estimé lundi qu’un dépôt de bilan de GM, suivi d’une restructuration sous contrôle judiciaire, pourrait constituer la “meilleure chance de succès” pour l’avenir du constructeur.
GM avait alors indiqué intégrer désormais dans ses plans la possibilité d’un dépôt de bilan, un scénario qu’il avait jusqu’ici rejeté, au motif que les consommateurs pourraient bouder les produits d’une entreprise en faillite.