à Miami le 22 août 2003. (Photo : Joe Raedle) |
[01/04/2009 12:29:01] PARIS (AFP) Le secteur français des logiciels et services informatiques devrait afficher une croissance nulle en 2009, après une hausse de 5,5% en 2008, et rompre avec ses habitudes en ne créant pas ou peu d’emplois, a indiqué mercredi le syndicat professionnel Syntec Informatique.
L’activité devrait globalement se maintenir, avec des contrastes très marqués selon les marchés et les métiers, a précisé son président Jean Mounet lors d’une conférence de presse.
En 2008, le secteur a progressé de 5,5% à 42 milliards d’euros, signant ainsi sa “quatrième année consécutive de forte croissance”.
Après 20.000 créations nettes d’emplois par an ces cinq dernières années, 2009 devrait être caractérisée par une “grande prudence dans le recrutement” en raison du manque de visibilité, a prévenu Alain Donzeaud, président de la commission sociale du Syntec.
Les effectifs devraient se maintenir autour de 370.000 collaborateurs, mais le secteur ne devrait pas être en mesure de créer des emplois nets.
Alors que de nombreuses entreprises mettent en oeuvre des mesures de chômage partiel face à la crise, le Syntec réclame une adaptation de la loi pour pouvoir bénéficier de ce dispositif, ce qui n’est pas le cas actuellement.
De manière plus globale, M. Mounet a jugé “les efforts du gouvernement complètement insuffisants” et a fait part de sa “forte déception”.
Le plan numérique 2012, présenté fin 2008 par l’ancien secrétaire d’Etat Eric Besson, n’a débouché sur rien de concret à ce jour et l’économie numérique est la “grande absente du plan de relance” français, qui se distingue en cela des Etats-Unis, du Japon ou de l’Allemagne, a-t-il souligné.
Le Syntec a appelé à développer l’usage des nouvelles technologies que ce soit au niveau de l’Etat (santé, éducation, justice…) en lançant de “grands chantiers publics” ou des entreprises, très en retard en la matière, via une défiscalisation de leurs dépenses en logiciels et services.