à Londres (Photo : Dominique Faget) |
[02/04/2009 12:39:42] LONDRES (AFP) Le G20 réuni à Londres a décidé que les paradis fiscaux ne partageant pas leurs informations fiscales seraient sanctionnés, a confirmé jeudi le secrétaire au Trésor britannique Stephen Timms, mais à la mi-journée, la question de la publication d’une liste faisait encore débat, selon des sources diplomatiques.
“Je pense que (le sommet du G20) décidera des sanctions contre les pays qui ne coopèrent pas”, a indiqué M. Timms, confirmant la décision prise le 14 mars lors d’une réunion des ministres des Finances du G20 à Horsham, dans le sud de Londres.
“Le moment venu, nous produirons une liste des pays qui ne coopèrent pas, ce que nous discutons aujourd’hui est le timing de cette publication”, a indiqué M. Timms.
De fait, une source diplomatique a confirmé jeudi à la mi-journée, alors que le sujet n’avait pas encore été abordé par les chefs d’Etat, que “le dossier était très compliqué”, et que “beaucoup de gens avaient des difficultés avec la publication d’une liste”.
“Il y a des discussions sur les critères et sur la légitimité de ceux qui font la liste”, a confié cette source, évoquant “un problème d’+appropriation du process+ par certains membres du G20”, notamment certains pays “qui ne sont pas membres du Global Forum (de l’OCDE, ndlr) qui établit la liste”.
Ces propos, a confirmé une autre source diplomatique, visent la Chine.
à Londres (Photo : Dominique Faget) |
“Nous avons fait beaucoup de progrès au cours des dernières semaines et j’espère que nous aurons quelque chose de très concret à présenter en fin de journée”, a indiqué de son côté sur la chaîne Sky News le ministre britannique des Finances Alistair Darling.
Par ailleurs, le débat entre tenants de la relance et tenants de la régulation semblait totalement apaisé, a indiqué la première source diplomatique. La nécessité d’une réforme de la régulation, comprenant les fonds spéculatifs, les agences de notation, la rémunération des courtiers, les normes comptables ou la titrisation, devait faire l’objet d’une déclaration séparée pour en marquer l’importance.
En matière de normes comptables, le G20 pourrait demander dans son communiqué au Bureau des standards comptables internationaux, ou International Accounting Standards Board (IASB), de se pencher sur la question.
Alors que le président Barack Obama avait souhaité que les Etats-Unis ne soient pas seuls à s’engager à faire de la relance budgétaire supplémentaire, mais que la France et l’Allemagne étaient opposées à toute promesse chiffrée, cette source a indiqué que le débat était “consensuel”, chaque pays “étant conscient” qu’il faut se tenir prêt à faire le nécessaire.
Le G20 devait surtout jeudi “faire le point de tout ce qui a été mis en oeuvre, tant en matière de politique budgétaire que monétaire”, a-t-elle indiqué.
Le G20 pourrait aussi se prononcer jeudi pour le déblocage d’une somme allant jusqu’à 1.000 milliards de dollars pour l’économie mondiale en utilisant les ressources et les moyens du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. La réunion devrait notamment décider d’un doublement, voire d’un triplement à 750 milliards de dollars des ressources du FMI.