[02/04/2009 14:57:52] FRANCFORT (AFP)
ésident de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, le 30 mars 2009 à Bruxelles (Photo : John Thys) |
Le principal taux directeur de la zone euro, abaissé jeudi d’un quart de point au niveau historique de 1,25%, pourrait encore être un peu réduit dans l’avenir, a déclaré jeudi le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet.
“Je ne peux pas exclure” que le principal taux directeur “puisse descendre plus bas de façon très mesurée”, a déclaré le Français au cours d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs.
Le niveau du principal taux pourrait ainsi descendre à 1% dans les mois à venir, comme l’attendaient dès ce jeudi les marchés et la majorité des économistes.
“Nous avons pris la décision de baisser le principal taux de 0,25 point à 1,25% tout en décidant en même temps qu’il ne s’agissait pas du niveau le plus bas”, a justifié M. Trichet.
Depuis octobre, il a été abaissé à six reprises, de 300 points au total.
Le conseil a donc gardé quelques munitions pour l’avenir et a peut-être aussi décidé de se donner le temps de mettre au point un plan de mesures non conventionnelles pour stimuler l’économie. “Nous vous dirons ce qui aura été décidé sur des mesures non conventionnelles” lors de la prochaine réunion du conseil dans un mois, a promis M. Trichet.
Le taux de la facilité de dépôt, qui a détrôné le taux principal comme référence sur le marché de l’argent au jour le jour, est descendu à 0,25%, un niveau extrêmement bas, a souligné le président de la BCE, laissant entendre qu’il avait atteint un plancher.
M. Trichet n’a pas fondamentalement modifié son diagnostic sur l’économie, qui devrait progressivement se reprendre en 2010 après une récession cette année. Enfin, et malgré un taux d’inflation provisoire divisé par deux à 0,6% en mars, il a répété que le conseil ne voyait pas de risques substantiels de déflation, à savoir une baisse durable et généralisé des prix.
L’inflation va continuer à se résorber dans les mois à venir sous l’effet de la baisse des prix des matières premières et de la récession. Elle va “temporairement atteindre des niveaux négatifs vers la mi-année”, avant de remonter, a-t-il redit.
Ces mouvements de court terme ne sont toutefois pas décisifs pour la BCE, a-t-il dit, rappelant qu’à moyen/long terme, les perspectives d’inflation restaient conformes à la stabilité des prix qu’elle se doit de défendre.