[02/04/2009 15:02:14] LONDRES (AFP)
à Londres (Photo : Dominique Faget) |
Les dirigeants du G20 envisagent de débloquer jusqu’à 1.000 milliards de dollars pour l’économie mondiale en utilisant les ressources et les moyens du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), a-t-on annoncé de source diplomatique à Londres.
Parmi les sujets de discussion du G20 figure l’augmentation des ressources du FMI qui pourraient être doublées à 500 milliards de dollars, voir triplées à 750 milliards de dollars comme le souhaitent les Américains.
Le FMI verrait notamment ses ressources augmentées dans la foulée des accords de prêts bilatéraux, dont plusieurs viennent d’être signés, notamment avec le Japon, l’Union européenne, la Norvège et le Canada.
Jusqu’à mercredi soir, 260 milliards de dollars avaient ainsi été recueillis, a précisé la source diplomatique sud-américaine.
Le Fonds va également agir par l’intermédiaire des Nouveaux Accords d’Emprunts (NAE), créés en 1998 et dont les montants pourraient être augmentés d’une somme allant de 250 millions à 500 milliards de dollars.
Le FMI utiliserait également une augmentation des Droits de Tirage Spéciaux (DTS), l’unité de compte qu’il utilise pour augmenter ses ressources, et donc ses possibilités de prêts aux pays les plus touchés par la crise. Le montant de cette augmentation, qui serait dorénavant acceptée par les Etats-Unis, pourrait être compris entre 100 milliards à 250 milliards de dollars, selon cette source qui a requis l’anonymat.
Enfin, le Fonds pourrait émettre des obligations directement sur les marchés, selon uneformule qui doit encore être précisée, a-t-on ajouté.
De son côté, la Banque mondiale va augmenter sa capacité de prêts de 100 milliards par an sur trois ans, et pourrait également lever des fonds sur les marchés à hauteur de 250 milliards de dollars. L’organisme de la BM qui s’occupe de l’assistance au secteur privé, la Société Financière Internationale (SFI), apporterait entre 50 et 250 milliards de dollars sous forme de mesures de soutien au commerce international.
“Dans le meilleur des cas, nous pourrions obtenir un paquet atteignant 1.000 milliards de dollars”, a conclu la source diplomatique sud-américaine.