[04/04/2009 13:57:35] ROME (AFP)
à Rome (Photo : Andreas Solaro) |
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Rome à l’appel de la centrale syndicale de gauche CGIL pour demander aux gouvernement de Silvio Berlusconi plus de mesures sociales dans son plan anti-crise, a constaté l’AFP.
Les manifestants, (2,7 millions selon les organisateurs et seulement 200.000, selon la préfecture de police de Rome) se sont réunis dans le calme sur la vaste esplanade du Cirque Maxime, un célèbre monument du centre de la capitale italienne.
Plusieurs leaders de la gauche italienne, dont Dario Franceschini, le chef du Parti démocratique (PD) ont participé au défilé.
Les manifestants portaient des banderoles proclamant “Contre la crise, défendons l’avenir” ou qualifiant Silvio Berlusconi de “nouveau Mussolini”.
Le leader de la CGIL, la principale organisation syndicale italienne, Gulgliemo Epifani, a réclamé du gouvernement “une vraie table ronde (…) pour affronter la crise économique de façon sérieuse, ordonnée et cohérente”.
“Il y a trop d’écarts entre ce que fait le gouvernement et ce qu’il devrait faire”, a-t-il déclaré sous les applaudissements.
“Il faut continuer la lutte contre les paradis fiscaux et imposer une culture de moralité dans l’attribution des supers salaires et des supers bonus. Il n’est pas juste qu’un manager gagne deux mille fois plus qu’un jeune apprenti ou un travailleur précaire”, s’est-il écrié.
Le leader de la CGIL a également indiqué qu’il souhaitait que la table ronde “s’occupe de la politique industrielle, des investissements dans le Mezzogiorno (sud défavorisé) et du blocage effectif des licenciements pour toute la durée de la crise”.
La manifestation, manifestement très suivie, s’est cependant déroulée sous le signe de la désunion syndicale.
La CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro) avait en effet décidé de manifester seule contre le gouvernement et avait refusé la participation des autres grandes organisations, la CISL (Confederazione Italiana Sindacati dei Lavoratori) et l’UIL (Unione Italiana del Lavoro).
La CGIL reproche à la CISL et à l’UIL d’avoir récemment signé avec le gouvernement un accord modifiant le cadre général des contrats de travail en Italie.