Wall Street en nette baisse, les technologiques et bancaires pèsent

[06/04/2009 20:28:26] NEW YORK (AFP)

photo_1239025728929-3-1.jpg
La Bourse de New York (Photo : Stan Honda)

La Bourse de New York se repliait nettement lundi à la mi-séance, sur un marché nerveux à l’approche de la saison des résultats d’entreprises et plombé par les valeurs technologiques et bancaires: le Dow Jones perdait 1,75% et le Nasdaq 2,33%.

Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 140,34 points, à 7.877,25 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 37,74 points, à 1.584,13 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 cédait quant à lui 2,11% (17,80 points), à 824,70 points.

Vendredi, Wall Street avait aligné une quatrième séance d’affilée de hausse, après la publication des chiffres catastrophiques, mais anticipés, de l’emploi aux Etats-Unis. Le Dow Jones avait gagné 0,50%, clôturant au dessus des 8.000 points pour la première fois depuis deux mois, le Nasdaq 1,20% et le S&P 500 0,97%.

“Wall Street semble fatiguée, ce qui n’est pas surprenant vu que le Dow Jones a gagné 20,35% sur les quatre dernières semaines”, a jugé Joseph Hargett, de Schaeffer’s Investment.

“Ce n’est pas une surprise de voir le marché se replier avant la saison des résultats, qui s’annonce difficile”, a estimé Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank.

Alcoa va ouvrir le bal des publications trimestrielles mardi après la clôture des marchés. Les analystes s’attendent à des résultats profondément affectés par la crise économique aux Etats-Unis et dans le monde, et attendent avec anxiété les prévisions que feront les sociétés pour les mois à venir.

“La question, c’est de savoir si les analystes ont réduit suffisamment leurs attentes et si les entreprises vont atteindre, ou dépasser, leurs objectifs rabaissés”, a estimé Frederic Dickson, de DA Davidson.

“Après quatre semaines consécutives de gains, une pause est dans l’ordre des choses”, a-t-il ajouté.

Pour les analystes de Charles Schwab, les valeurs technologiques étaient particulièrement sous pression alors que selon la presse américaine, le groupe informatique IBM (-1,48% à 100,71 dollars) a décidé de retirer sa proposition de rachat sur son concurrent Sun Microsystems (-24,65% à 6,39 dollars).

“Une grosse transaction aurait été appréciable”, a commenté Owen Fitzpatrick.

Les valeurs bancaires s’affichaient également en forte baisse après des recommandations négatives de la part de l’influent analyste Mike Mayo, de CLSA, filiale de Calyon Securities, selon des sources de marchés.

Il a notamment recommandé de “sous-pondérer” Bank of America (-2,37% à 7,42 dollars), Citigroup (-4,56% à 2,72 dollars), JPMorgan Chase (-4,03% à 28,10 dollars), Wells Fargo (-7,16% à 15,17 dollars) et PNC Financial Services (-8,02% à 32,93 dollars).

Ford bondissait de 14,70% à 3,73 dollars. Le constructeur automobile a bouclé la restructuration de sa dette, qui a été réduite de 9,9 milliards de dollars, par rapport aux 25,8 milliards encore supportés à la fin décembre.

Le géant des télécoms AT&T cédait 2,61% à 26,13 dollars. Le syndicat représentant plusieurs catégories de personnels n’écarte pas la possibilité d’une grève, alors que des contrats salariaux concernant le tiers des employés ont expiré sans avoir débouché sur de nouveaux accords.

Le groupe pharmaceutique Bristol-Myers Squibb progressait de 0,84% à 20,34 dollars. Il a prolongé son accord avec le japonais Otsuka Pharmaceutical, afin de conserver aux Etats-Unis pour plus de deux années supplémentaires les droits de ventes du médicament Abilify.

L’action New York Times perdait 0,79% à 5,01 dollars. Le groupe de presse, propriétaire du quotidien éponyme, a menacé de fermer son titre Boston Globe si les syndicats rejettent des concessions sur les salaires de l’ordre de 20 millions de dollars.

Le marché obligataire montait. Le rendement du bon à 10 ans reculait à 2,900% contre 2,907% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,707% contre 3,721%.

NasdaqNyse