Paradis fiscaux : plus aucun pays sur la liste noire de l’OCDE

[07/04/2009 17:05:17] PARIS (AFP)

photo_1239100385103-1-1.jpg
étaire général de l’OCDE Angel Gurria, le 3 mars 2009 à Paris (Photo : Eric Piermont)

Le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, a annoncé mardi que les quatre derniers pays de la “liste noire” des paradis fiscaux (Uruguay, Costa Rica, Philippines et Malaisie) n’y figuraient plus après s’être engagés à procéder à des échanges d’informations fiscales.

“Jeudi dernier, nous avons communiqué au G20 le fait qu’il y avait quatre juridictions qui n’appliquaient pas encore largement la norme internationale” en matière d’échanges d’informations fiscales avec des pays étrangers, a rappelé M. Gurria lors d’une conférence de presse à Paris.

“Aujourd’hui, ces quatre juridictions se sont toutes depuis lors engagées pleinement à procéder à des échanges de renseignements fiscaux en fonction de la norme OCDE”, a annoncé le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Ces quatre pays ont informé l’OCDE qu’ils “proposeraient dès cette année des dispositions légales pour supprimer les freins à la mise en oeuvre des critères (de l’OCDE) et les incorporeraient dans les lois et traités qui y sont actuellement en vigueur”, précise un communiqué de l’Organisation.

Par conséquent, l’Uruguay, le Costa Rica, les Philippines et la Malaisie ont donc rejoint les 38 autres pays inscrits sur la “liste grise” publiée le même jour par l’OCDE. Elle regroupe les pays qui ont pris l’engagement d’échanger des renseignements fiscaux mais n’ont pas encore signé des accords bilatéraux avec au moins 12 des 30 Etats membres de l’OCDE.

“Des 84 juridictions que l’OCDE suit régulièrement, il n’y en a plus aucune qui relève” de la liste noire, s’est réjoui M. Gurria, se félicitant d’un “progrès tout à fait significatif” permis par la mobilisation des dirigeants réunis à Londres le 2 avril pour le sommet du G20.

Après la publication de la “liste noire” dans la foulée du G20 jeudi soir, l’Uruguay avait immédiatement réagi et avait été retiré dès le lendemain après avoir pris des engagements formels auprès de l’OCDE.

“Il reste beaucoup de travail à faire pour la mise en oeuvre et la traduction en pratique de ces engagements” mais “je suis sûr que les progrès vont se faire de manière régulière”, a conclu M. Gurria.