Dassault Aviation ralentira encore sa production de jets, selon un syndicat

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à Genève le 19 mai 2008 (Photo : Fabrice Coffrini)

[08/04/2009 12:13:32] PARIS (AFP) Dassault Aviation va ralentir à nouveau sa production d’avions d’affaires Falcon cette année et se réserve la possibilité de mettre en oeuvre des mesures de chômage partiel à partir du premier septembre, a indiqué mercredi une source syndicale.

Un porte-parole de l’avionneur contacté par l’AFP n’était pas en mesure dans l’immédiat de commenter cette information.

La source syndicale n’a pas précisé à combien étaient baissées les cadences de production. Frappé par la crise comme ses concurrents, l’avionneur français avait déjà annoncé le 5 février dernier une baisse de la fabrication à 8 jets par mois, contre 9 auparavant.

Lors d’un comité central d’entreprise qui s’est tenu mercredi, la direction a informé de possibles mesures de chômage partiel au 1er septembre, “qui seront modulées selon les besoins et les établissements”, selon la source syndicale.

Dassault Aviation a également demandé à ses salariés de prendre “la totalité de leurs jours de congé le plus tôt possible” et a déplacé une semaine de RTT en juin, alors que cette dernière devait normalement être prise à Noël, a-t-on appris de même source.

Environ 8.200 personnes sont concernées en France par ces mesures, selon le syndicat.

Lors de sa conférence de presse-bilan le 19 mars dernier, le patron de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, avait craint qu’il y ait plus d’annulations que de commandes de jets d’affaires en 2009, annonçant un gel des embauches et une diminution de ses intérimaires.

“Je serais fou de joie” si le groupe enregistrait autant de commandes que d’annulations de Falcon en 2009, avait-il expliqué, tout en ajoutant avoir le sentiment que ce “sera pire que ça”.

“Nous n’avons aucune visibilité en matière de commandes”, avait-il reconnu. L’an passé, il avait enregistré 115 commandes nettes –c’est-à-dire défalquées des annulations.

Les constructeurs d’avions d’affaires sont touchés de plein fouet par la crise, car les entreprises resserrent leur budget voyage et peinent à trouver des crédits –généralement nécessaires pour acheter des jets qui coûtent plusieurs millions de dollars–.