Crise : Bruxelles a déjà autorisé 3.000 milliars d’euros d’aides au secteur financier

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éenne à la Concurrence Neelie Kroes, le 8 décembre 2008 à Bruxelles (Photo : Dominique Faget)

[08/04/2009 11:59:04] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a chiffré mercredi à 3.000 milliards d’euros le coût maximal des aides publiques au secteur financier européen qu’elle a autorisé depuis le début de la crise, répétant son appel à une restructuration de ce secteur.

“Le volume des aides d’Etat proprement dit sera sensiblement inférieur”, reconnaît toutefois Bruxelles dans un communiqué.

Une part importante du total, soit 2.300 milliards d’euros, correspond en effet à des systèmes de garanties où les autorités publiques interviennent seulement si la banque ou l’assureur concerné fait défaut.

Bruxelles a en outre autorisé des recapitalisations pour un total de près de 300 milliards d’euros, et diverses mesures de sauvetage et d’aide à la restructuration pour quelque 400 milliards.

“Il incombe désormais aux établissements financiers d’assainir leur bilan et de se restructurer pour garantir un avenir viable”, a insisté la commissaire à la concurrence, Neelie Kroes, citée dans un communiqué.

Neelie Kroes a été critiquée par plusieurs gouvernements européens pour son inflexibilité dans l’application des règles de la concurrence, certains réclamant davantage de souplesse dans le contexte de la crise.

“Les six mois qui se sont écoulés ont démontré combien il est essentiel de contrôler les aides d?État pour relever, de manière coordonnée, les défis que pose la crise économique dans toute l?Europe”, a estimé à l’inverse mercredi Mme Kroes.

“Grâce à notre intervention et aux conditions –parfois drastiques– que nous avons imposées, les États membres ne sont pas tombés dans le piège du protectionnisme, ils n?ont pas exporté leurs problèmes vers d?autres d?États membres et tout risque d’effondrement du système financier a été écarté.”