Logo du groupe Rhodia (Photo : Jean-Pierre Muller) |
[09/04/2009 12:36:57] PARIS (AFP) Après un premier trimestre “extrêmement faible”, Rhodia s’attend à une amélioration de son activité au deuxième trimestre, mais il prévoit néanmoins de nouvelles suppressions d’emplois, a indiqué jeudi une porte-parole du groupe de chimie, sans en préciser le nombre.
Rhodia, qui vise des économies de 150 millions d’euros à l’horizon 2011, a déjà annoncé en mars 91 suppressions d’emplois en France, où il emploie 4.700 personnes sur un effectif mondial de 14.500 salariés.
Les perspectives d’amélioration de l’activité du groupe ont fait bondir l’action Rhodia à la Bourse de Paris, où elle gagnait 13,09% à 3,88 euros vers 13H15, dans un marché en hausse de 0,27%.
“Nous avons la confirmation que les résultats du premier trimestre (qui seront officiellement publiés le 6 mai, ndlr) seront extrêmement faibles”, avec une demande aussi limitée qu’à la fin 2008, a déclaré la porte-parole, rapportant des propos du PDG Jean-Pierre Clamadieu.
Rhodia avait déjà averti fin février que l’année 2009 serait “difficile”, mais affirmait à l’époque ne pas constater “de signes de reprise de la demande”.
Désormais, “pour le deuxième trimestre, nous commençons à voir quelques signes que la demande est en train de redémarrer en Asie et en Amérique latine”, a indiqué la porte-parole. Rhodia réalise près de 45% de son chiffre d’affaires dans ces zones.
De plus, le groupe ne devrait plus souffrir au deuxième trimestre de “l’effet négatif des matières premières”, achetées à un prix élevé en 2008, a-t-elle ajouté, tout en soulignant le “manque persistant de visibilité” en matière d’activité.
Au niveau social, “de nouvelles suppressions d’emplois devraient intervenir, mais nous ne prévoyons pas de fermeture d’usine”, a affirmé la porte-parole, sans donner plus de détails.
“Nous ne sommes pas dans une stratégie agressive de réductions d’effectifs”, a-t-elle assuré.
Au 4e trimestre 2008, Rhodia avait annoncé une baisse de son volume de production de 17%, liée notamment à la mauvaise passe traversée par les secteurs de l’automobile et de la construction, gros acheteurs de produits chimiques.
La direction avait alors décidé de geler les embauches et les salaires, de ne pas renouveler les contrats d’intérim, d’économiser sur les frais généraux et d’arrêter des projets d’investissement.
Des débrayages ont eu lieu mardi sur plusieurs sites du groupe, alors que la direction négociait avec les représentants du personnel sur les salaires et un accord de flexibilité pour 2009, présenté comme un ajustement à la baisse des commandes.