ésident de la banque centrale européenne le 2 avril 2009 (Photo : Thomas Lohnes) |
[09/04/2009 17:42:13] PARIS (AFP) La reprise mondiale devrait intervenir “dans le courant” 2010 après une “très mauvaise” année 2009, a déclaré jeudi le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, qui n’a de nouveau pas exclu une nouvelle baisse des taux en zone euro.
“Je confirme ce que j’ai toujours dit et qui, je crois, est confirmé par les institutions nationales et internationales (…) à savoir qu’après une très mauvaise année 2009, la reprise devrait se produire dans le courant de l’année 2010”, a expliqué M. Trichet sur TV5 Monde Europe.
Le président de la BCE a estimé que “des décisions très importantes” ont été prises au niveau mondial”, tout en déplorant “une certaine lenteur” dans la mise en oeuvre de certaines mesures de soutien au secteur financier.
“Il faut que tout soit mis en oeuvre très rapidement” pour restaurer la confiance, a-t-il plaidé. Depuis la réunion du G20 à Londres, “je crois que nous avons tous les éléments pour mettre en oeuvre rapidement ce que le monde entier attend”, a-t-il jugé.
Il a par ailleurs redit que la BCE pourrait encore décider d’une baisse “mesurée” de son principal taux directeur.
La BCE avait créé la surprise jeudi dernier en abaissant ce taux d’un quart de point à 1,25%, soit moins que prévu.
“Les plans de relance décidés d’une manière générale sont suffisants”, a aussi jugé M. Trichet, ajoutant notamment qu’il fallait prendre en compte le fait “qu’il y a des limites financières”.
“La confiance aujourd’hui dépend à la fois de l’ampleur des décisions prises mais aussi du retour à l’équilibre” budgétaire, a déclaré M. Trichet, estimant qu’il fallait préserver “l’équilibre à moyen et long terme”.
En raison de son plan de relance, le gouvernement français prévoit déjà que son déficit va grimper à 5,6% du PIB en 2009, puis à 5,2% en 2010. La dette publique devrait, elle, monter à 73,9% du PIB en 2009 et continuer de s’envoler pour se situer aux environs de 77-78% du PIB en 2010-2011.
“Nos concitoyens ont confiance s’ils voient qu’on retourne à l’équilibre, ils n’ont pas envie que leurs enfants payent les pots cassés”, a dit M. Trichet.