L’ex-directeur de Fortis a gagné 3,7 millions d’euros en 2008

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érence de presse le 7 août 2008 à Bruxelles (Photo : Dirk Waem)

[09/04/2009 21:06:15] LA HAYE (AFP) L’ancien directeur exécutif du bancassureur Fortis, dont les activités néerlandaises ont été nationalisées aux Pays-Bas, a gagné 3,7 millions d’euros en 2008, selon le rapport annuel du groupe publié jeudi.

Selon ce rapport, Herman Verwilst, qui avait été nommé directeur exécutif le 11 juillet 2008 alors que Fortis faisait face à une forte grogne des actionnaires, a gagné 800.000 euros de “rémunération de base”, une “indemnité de préavis” de 800.000 euros et 2,1 millions d’euros de “coûts de pension”.

“Ce montant comprend un coût de pension de 2,076 millions d’euros, représentant le financement dû à la fin prématurée de la carrière” de M. Verwilst, qui a définitivement quitté le groupe le 2 décembre 2008, précise le rapport.

“M. Verwilst a expressément renoncé à une indemnité de préavis de 4,76 millions d’euros à laquelle il avait droit selon son contrat avec Fortis”, rappelle le groupe, qui a en outre octroyé des options et des actions à son ancien administrateur exécutif.

M. Verwilst avait été relevé de ses fonctions le 26 septembre 2008 alors que le groupe belgo-néerlandais s’enfonçait dans la crise et venait de perdre 20% en une journée à la Bourse d’Amsterdam. Quelques jours plus tard, il était démantelé.

Son prédécesseur Jean-Paul Votron, qui avait quitté le poste de directeur exécutif le 11 juillet 2008, a reçu en 2008 2,5 millions d’euros et 1,88 millions d’euros de “droits d’appréciation” de l’évolution de l’action Fortis entre septembre 2004 et avril 2008.

Les Pays-Bas ont nationalisé les activités de banque et d’assurance néerlandaises du groupe le 3 octobre 2008.

La Belgique a ensuite nationalisé la filiale bancaire belge de Fortis avec l’intention d’en céder le contrôle majoritaire au groupe français BNP Paribas.

Cette dernière opération, à laquelle la Commission européenne a déjà donné son feu vert, est toujours en suspens en raison de contestations par les actionnaires.