[10/04/2009 13:12:27] PARIS (AFP)
Logo du groupe Safran (Photo : Martin Bureau) |
Le groupe de défense Safran (ex-Sagem) a été mis en examen pour “corruption d’agent public étranger” dans l’enquête sur l’obtention par Sagem en 2001 d’un marché de fourniture de cartes d’identité au Nigeria, a-t-on appris vendredi auprès de l’avocat de Safran, Francis Teitgen.
“Safran a bien été mis en examen en tant que personne morale en février pour +corruption d’agent public étranger+”, a indiqué à l’AFP Me Teitgen, confirmant une information de Médiapart.
Le chef de “corruption active d’agent étranger” est passible de 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.
Selon Me Teitgen, “la direction actuelle du groupe Safran, né de la fusion en 2005 de la Sagem et de la Snecma, n’a rien à voir avec ces faits présumés qui concernent l’ancienne entité Sagem”.
L’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo avait affirmé en mai 2005 que des responsables de Sagem (groupe Safran) avaient versé en 2001 des pots-de-vin allant de 30.000 à 500.000 dollars pour remporter un contrat pour la production de 60 millions de cartes d’identité dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Au total, le contrat portait sur un montant de 214 millions de dollars.
Le parquet de Paris avait ouvert en janvier 2006 une information judiciaire pour “corruption d’agent public étranger” à la suite d’une dénonciation des autorités de Grande-Bretagne où une enquête a été ouverte pour “blanchiment d’argent” lié à cette affaire de corruption.