TIC : La Tunisie veut jouer dans la cour des grands

«Il y a eu certes quelques améliorations, mais nous avons
encore un déficit au niveau de l’image». Kaïs Sellami, président d’Infotica, la
Chambre nationale des SSII tunisiennes, a annoncé la couleur dès l’ouverture des
travaux de l’atelier sur l’«image de la Tunisie en tant que destination TIC»,
organisé vendredi 10 avril 2009.

Explication du président d’Infotica : «la Tunisie est perçue comme une
destination dans les industries touristique et textile, mais pas pour les
technologies de l’information et de la communication». Pourtant, «nous avons des
atouts dans ce domaine», observe ce patron d’une SSII –Discovery en
l’occurrence. Qui invite les participants et les acteurs de ce secteur à se
poser la question qu’il faut -comment améliorer cette image de la Tunisie ?- et
à proposer des solutions.

Pour Mme Lamia Cheffai (secrétaire d’Etat auprès du ministre des Technologies
de la Communication, chargée de l’Informatique, des Logiciels libres et de
l’Internet), la Tunisie est déjà sur la bonne voie.

S’appuyant sur les multiples classements mettant en exergue les progrès de
notre pays en matière économique d’une façon générale et dans les TIC en
particulier, la secrétaire d’Etat rappelle ainsi les actions déjà menées
–notamment en matière de promotion à l’international (participation à diverses
manifestations, notamment à l’international, dont SECA Paris, Cebit Hanovre,
Gitex Dubaï, et Gitetx Riadh)- et le train de mesures présidentielles annoncées
le 23 décembre 2008 et le 16 janvier 2009, afin d’accélérer le rythme de
croissance de ce secteur –qui progresse de 20% par an en moyenne : élargissement
du Famex à 200 nouvelles entreprises, augmentation de 1 million de dollars du
budget réservé aux foires et salons, ainsi que du nombre de compétences
certifiées dans les TIC -20.000 sur les cinq prochaines années, extension des
parcs technologique, baisse des tarifs des communications, etc.

Mais la nouveauté c’est que le gouvernement a finalement décidé de dédier au
secteur des TIC une étude stratégique dont sera tiré un plan d’action marketing
à l’international, à l’image de celui qui est en train d’être élaboré pour
l’industrie.

Engagée depuis longtemps dans le soutien aux TIC –auquel elle a consacré 7 de
ses 55 actions menées à l’étranger en 2008, et consacrera 9 autres en 2009-, la
FIPA va prendre en charge la réalisation de l’étude stratégique sur les TIC. Car
sa directrice générale, Mme Mongia Khemiri, pense que les opérateurs privés et
les pouvoirs publics doivent, en préparation au lancement de la Tunisie en tant
destination TIC, détecter «les niches dans lesquelles nous pouvons être
compétitifs», «définir nos objectifs» -cibler les IDE dans les TIC ou y
favoriser le développement du partenariat entre les SSII tunisiennes et
étrangères, «ce que nous faisons jusqu’ici», souligne Mme Khemiri-, «identifier
les pays-cibles et préparer un plan d’action».