Du
stress! Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ce mot anglais francisé
est très à la mode. Savez-vous ce qu’il veut dire littéralement en anglais :
travail! J’espère que vous commencez à comprendre pourquoi tout le monde se
dit stressé, c’est simple, il suffit de leur demander de foutre quelque
chose et de produire ! Et voilà les psys qui débarquent, les nerfs qui
s’affolent, les tempes qui s’alourdissent, et vous disent qu’une seule chose
: il faut que je me repose, je suis stressé ! Voilà pourquoi tout va si mal
sur cette planète; et si les uns considèrent que l’Afrique n’a pas pris
rendez-vous avec l’histoire, se rendent-ils compte qu’ils sont en train de
sortir de l’histoire au sens khaldounien du terme ?
Alors quelle est la solution afin de résoudre cette quadrature : ceux
travaillent deviennent stressés et veulent se reposer, et ceux qui se
reposent deviennent déprimés et veulent travailler et devenir stressés, et
ainsi de suite.
Regardez, par exemple, ”notre mère patrie” : quand on leur supprime des
emplois, ils font grève, donc ils ne travaillent pas, et pire, ils
séquestrent ceux qui ont supprimé ces emplois qui, restant au bureau, vont
travailler encore plus et supprimer encore plus de postes. Encore une
inintelligible quadrature.
Mais dans le stress, il y a des degrés et des grades : le New-yorkais n’a
pas le même stress que le Parisien lequel n’a pas le même stress que le
paysan du Gange -ce dernier ne sait même pas ce que c’est -si, le Touareg au
fond de son Sahara…
Alors, à l’image des paradis fiscaux, créons des paradis antistress, et
il y aura plusieurs couleurs selon le degré de ”stressabilité” :
– vert pour les paradis,
– bleu pour les paradis gris,
– rouges pour les enfers…
Mais de là qu’il y ait une crise aussi qui attaque ces paradis, il n’y a
qu’un pas, et rien que d’y penser, j’ai un stress fou !
