à l’Elysée (Photo : Bertrand Guay) |
[13/04/2009 17:52:53] PARIS (AFP) L’Etat français a vendu pour 395 millions d’euros de biens immobiliers l’an dernier, loin de son objectif de 600 millions d’euros, indique le ministre du Budget, Eric Woerth, dans un entretien à La Tribune à paraître mardi.
“Nous avons vendu l?an dernier pour 395 millions d?euros de biens immobiliers. Le ralentissement du marché avec la crise et la mise en oeuvre du droit de priorité des collectivités locales, qui peut amputer la valeur des biens cédés jusqu?à 35%, expliquent ce résultat”, affirme M. Woerth.
“Nous avons dû reporter certaines opérations: on ne va pas se précipiter. Il est hors de question de brader quoi que ce soit”, ajoute le ministre.
En 2007, le montant des cessions immobilières de l’Etat français avait atteint le niveau record de 808 millions d’euros. L’Etat avait alors prévu 600 millions d’euros de cessions immobilières pour l’année 2008.
L’Etat a réduit les surfaces de bureau qu’il occupe de 77.500 m2 en 2008, après 60.000 m2 en 2007, indique en outre M. Woerth.
“D?ici la fin du quinquennat, nous voulons parvenir à un ratio moyen d?occupation des surfaces de 12 m2 par fonctionnaire, contre 15 m2 dans les administrations centrales et 18 m2 en province”, annonce-t-il.
Il évoque la mise en place d’un système de “bonus-malus” pour inciter les ministères à atteindre cet objectif et la création d’une “agence foncière chargée de la gestion immobilière à l’étranger”.
Le patrimoine de l’Etat est valorisé à 49,3 milliards d’euros, hors prisons, indique le ministre.
M. Woerth écarte par ailleurs les reproches adressés par la Cour des Comptes, qui, dans son dernier rapport annuel, s’était étonnée de l’absence de règles régissant les cessions immobilières de prestige de l’Etat, ce qui aboutissait parfois à vendre des fleurons du patrimoine français via des paradis fiscaux, en toute opacité.
“Les procédures qui existent actuellement sont suffisantes, l?Etat met toutes les garanties de son côté”, assure M. Woerth, qui ajoute que “les critiques que nous essuyons généralement vont à l?inverse de celles de la Cour, car on nous reproche aussi parfois des lenteurs administratives”.