Au siège de l’Institut arabe des chefs d’entreprise, GS1 Tunisia (ex. Tunicode),
société nationale, fournisseur (plus de 2.600 entreprises adhérentes) de
standards d’identification, de codification et de communication pour
l’optimisation de leurs processus productifs, sans but lucratif, sous tutelle du
ministère du Commerce, unique représentant en Tunisie de l’organisation
internationale GS1, a organisé, avec la collaboration de l’Association
professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers, un
workshop sur «la facturation et les paiements électroniques» afin d’exposer aux
représentants de la communauté bancaire les supports technologiques dans le
domaine de l’intermédiation documentaire, les normes techniques internationales
relatives à la dématérialisation des échanges et les gains susceptibles d’être
obtenus au niveau des différents maillons de la chaîne financière et commerciale
avec l’adoption de la plateforme B2B «Tunicommerce».
La monnaie électronique
Après avoir souhaité la bienvenue à l’assistance et présenté, d’une manière
sommaire, les standards internationaux de communication (codes à barres, GDSN et
alignement des données, RFID et EDI), les bienfaits de la traçabilité dans les
échanges commerciaux et les enjeux du reporting dans la constitution de la marge
opérationnelle pour les différents acteurs économiques, M. Karim Gharbi,
directeur général de GS1 Tunisia, a cédé la parole au représentant de
l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements
financiers, M. Moncef Kortas, dont l’intervention était un véritable hymne à la
facturation électronique, susceptible, insiste-t-il, d’aligner des cessions de
créances dématérialisées au banquier, d’assurer la transparence à tous les
partenaires impliqués dans le dénouement des opérations de paiement ou de
financement, de permettre à la communauté bancaire de mieux maîtriser les
risques de crédit et de favoriser, de ce fait, l’accumulation des dépôts (moins
de cash en circulation).
«Les virements sont télé-compensables en 48h au dénouement, mais on peut
développer avec la facturation électronique les paiements instantanés en
interfaçant les plateformes bancaires e-Banking avec la plateforme Tunicommerce
pour servir les clients abonnés», ajoute notre interlocuteur qui met l’accent,
dans son exposé, sur les avantages du prélèvement bancaire, plus adapté, d’après
lui, au fonctionnement de l’administration électronique, l’importance, pour les
opérateurs privés, d’un système interbancaire dématérialisé de gestion des
créances professionnelles et l’urgence de développer, au plus vite, «la carte
purchasing» pour les achats des sociétés afin de renforcer les propriétés
transactionnelles des différents moyens de paiement et de leur adaptabilité à la
facturation électronique des entreprises.
La plateforme «Tunicommerce»
Madame Fatma Ben Ammar, responsable de la qualité au sein de GS1Tunisia, après
avoir explicité l’architecture technique de la plateforme «Tunicommerce» et ses
différentes déclinaisons sectorielles (Tunisanté, Tunifret…), a appelé les
représentants des établissements financiers à une grande concertation en raison
du développement mondial de la monnaie électronique et son impact sur l’aspect
fiduciaire des échanges, des nouveaux standards de Bâle II, préconisant la
traçabilité des procédures, la mise en place d’un système d’échanges de
documents dématérialisés et de l’inéluctabilité d’un changement des instruments
de paiement, conformément aux modes en cours dans les principaux centres
marchands de la planète.
Au fur et à mesure des différentes interventions, le débat prenait corps, les
cadres banquiers affinaient leurs interrogations, ce qui a conféré au séminaire
un aspect dialogique prépondérant, fondé, pour les besoins de la cause, sur les
fonctionnalités du « stimulus-réponse». M. Karim Gharbi, principal animateur de
cet atelier de travail, était sur le qui-vive tout au long des travaux afin
d’apporter tous les éclaircissements nécessaires concernant les besoins
spécifiques du secteur bancaire dans la perspective d’une adoption d’un
référentiel unique de l’information, des échanges EDI et des solutions
d’intermédiation.