Total en discussion avec le vice-président irakien pour un contrat pétrolier

[14/04/2009 14:34:48] PARIS (AFP)

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écurité devant la raffinerie de pétrole de Dora dans le sud de Bagdad, le 02 Novembre 2008. (Photo : Ali Yussef)

Le vice-président irakien, Adel Abdel Mahdi, va rencontrer des responsables du groupe pétrolier français Total pour discuter d’un contrat de plusieurs milliards de dollars, a-t-il déclaré mardi, en visite de travail en France.

Lors d’une rencontre avec des journalistes au début de cette visite de trois jours, le vice-président et d’autres responsables irakiens ont déclaré souhaiter attirer des investissements français dans le secteur pétrolier de leur pays, dévasté par la guerre.

“Total a fait montre de sa volonté de travailler en Irak, en particulier dans le développement en amont des champs de gaz et de pétrole”, a dit un conseiller gouvernemental et ancien ministre du pétrole, Thamer al-Ghabhdan.

Ce responsable a confirmé que Total, en partenariat avec la major américaine Chevron, avait été sollicité pour être candidat au développement de l’un des gisements les plus prometteurs du sud de l’Irak.

“Total, en partenariat avec Chevron, a été sollicité pour concourir directement pour le gisement de Nahr Bin Umar”, a-t-il dit.

Le consortium franco-américain sera en concurrence avec les autres candidats, comme le norvégien StatoilHydro, a-t-il précisé.

Nahr Bin Umar est l’un des deux champs pétroliers dont Total négociait déjà l’attribution avec l’ancien régime irakien de Saddam Hussein, a-t-il dit.

“Total est donc dans une position réellement avantageuse”, selon lui.

Abdel Mahdi, un ancien opposant à Saddam Hussein qui a passé 25 ans en exil en France, a ajouté: “Je leur ai parlé à de nombreuses reprises, et ils sont réellement intéressés” par le gisement.

Selon les responsables irakiens, le montant des investissements nécessaires pour ce champ n’a pas été fixé, mais un chiffre de 15 milliards de dollars a été discuté.

L’ambassadeur irakien à Paris, Mowaffak Abboud, a estimé que les deux champs pétroliers visés par Total avaient un potentiel de production cumulée de plus d’un milliard de barils de brut par jour pendant 14 ans.