A la veuille de l’ouverture du salon Outsourcing et des
solutions IT, qui se tient les 15, 16 et 17 avril à la Foire internationale du
Kram, nous avons rencontré M. Mustapha Mezghani, le manager de 2CW, et
initiateur de ce salon… Il nous explique grosso modo comment se présente cette
nouvelle édition.
Webmanagercenter:
C’est demain, 15 avril 2009, que s’ouvre la 3ème édition du Salon
Outsourcing et des solutions IT, et ce dans un contexte économique morose.
Comment se présente cette édition notamment en termes d’exposants et de
visiteurs ?
Mustapha Mezghani: Le contexte économique est peut-être morose, mais
l’externalisation peut aussi être une solution à la crise. Grâce à
l’externalisation, les entreprises sont capables de répondre plus
facilement à la flexibilité et à la variabilité de l’offre.
L’externalisation permet aussi aux entreprises d’innover plus facilement,
donc d’améliorer leur compétitivité et de gagner des parts de marché.
D’ailleurs, Friedman, dans «The world is flat», n’a-t-il pas dit que «les
entreprises externalisent pour gagner (…), elles externalisent pour innover
plus facilement».
Concernant cette nouvelle édition, nous relevons un progrès certain
venant bâtir sur la réussite des éditions précédentes. Le nombre d’exposants
est maintenu (malgré la crise) avec plus de multinationales qu’auparavant,
le programme de conférences et de workshop est top qualité avec des
intervenants de haut niveau qui promettent des échanges intéressants. Je
vous invite à voir le programme complet sur le site web :
www.outsourcing.com.tn
Concernant ces conférences et workshops, plusieurs conférences et
ateliers sont inscrits au programme touchant à plusieurs des technologies de
l’information et de la communication, des thèmes aussi importants les uns
que les autres. Dans ce cas, n’y a-t-il pas de risque que l’audience ne soit
pas au rendez-vous ?
Pas du tout, au contraire. Nous avons des visiteurs qui, à la lecture du
programme, annoncent qu’ils feront leur possible pour bloquer les 3 jours,
15-16-17 avril sur leur agenda pour participer à tous les travaux du salon.
Vous savez, en Tunisie, nous ne sommes malheureusement pas habitués à
organiser des conférences et des workshops en marge des salons alors que
cela est pratique courante à l’étranger. Il est vrai que cela coûte cher aux
organisateurs. Cependant, les visiteurs, qui participent à un salon, qui
assistent à des conférences, passent plus de temps sur le salon, ils
planifient d’y passer une journée entière, voire plus. En sortant du salon,
si les conférences sont de qualité, non seulement ils seront satisfaits de
leur visite et reviendront volontiers les années suivantes, mais de plus
nous aurons atteint notre objectif de sensibilisation autour de concepts
clés et le salon aura atteint ses objectifs.
Avez-vous suffisamment communiqué auprès des entreprises tunisiennes,
puisque l’intitulé même de ce salon s’adresse en premier lieu à elles ?
Nous avons procédé à des envois de courriers, à des mailings, à des
insertions presse,… Nous avons aussi communiqué à travers nos partenaires
média, et avons aussi réalisé une conférence de presse qui a eu d’assez
bonnes retombées. Maintenant, la communication est toujours insuffisante, et
il restera toujours des cibles non atteintes. Aussi, je me retourne vers
vous et vos confrères en vous remerciant tous de votre appui et pour votre
contribution à la réussite de ce salon pour vous demander de communiquer
encore et encore.
Aujourd’hui que le secteur des technologies de l’information est devenu
un secteur stratégique en Tunisie, quel a été l’apport des pouvoirs publics
dans l’organisation de cette manifestation ?
Le soutien des pouvoirs publics et principalement du ministère des
Technologies de la Communication et de FIPA a été assez important.
Cependant, nous déplorons le manque de contribution financière des
pouvoirs publics dans l’organisation de ce type de manifestations malgré la
portée économique de ce salon et son inscription dans un secteur considéré
comme clé pour l’économie tunisienne. A titre indicatif, le CEPEX et le
FAMEX ne nous considèrent pas comme éligibles aux financements exports alors
que nous avons reçu des visiteurs venus de 25 pays différents au cours des
deux premières sessions d’Outsourcing, et que ce salon devient
progressivement une vitrine de la Tunisie. Il commence d’ailleurs à être
copié par d’autres pays de la région…
Malheureusement, le CEPEX et le FAMEX préfèrent investir des centaines
voire des milliers de dinars dans les manifestations organisées par eux,
sans continuité parfois, et ne pas soutenir les initiatives privées malgré
les recommandations faites par le président de la République.
Un vœu ….
Après avoir confirmé la place de ce salon dans le paysage national en
faire une place de marché régional, ce vers quoi nous nous acheminons
progressivement. Nous verrons d’ailleurs, cette année, la participation
d’exposants marocains, algériens et égyptiens et de visiteurs européens.
