Agriculture : Barnier veut favoriser la commercialisation en “circuits courts”

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éiculteur du Rouret, près de Grasse, le 26 février 2004, sur le marché de vente directe créé avec 19 autres paysans (Photo : Jacques Munch)

[14/04/2009 13:26:20] PARIS (AFP) Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, a annoncé mardi un plan pour favoriser la commercialisation de produits agricoles en “circuits courts” lors d’une visite à une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), à Vanves (Hauts-de-Seine).

Ce plan, pour lequel aucun montant n’a été précisé, veut faciliter une meilleure connaissance et organisation des circuits courts, une formation aux agriculteurs qui souhaitent commercialiser en direct leur production et une aide à ceux qui s’installent en circuits courts, a souligné le ministère, dans un communiqué.

Il “s’intègre dans la politique de l’offre alimentaire sûre, diversifiée et durable” du gouvernement avec pour objectif de promouvoir un mode de commercialisation privilégiant la vente directe du producteur au consommateur.

Il s’agit de répondre à “une demande des consommateurs à la recherche de produits authentiques, d’une plus grande traçabilité, de lien social”, tout en permettant une meilleure rémunération pour les producteurs, toujours selon le ministère.

Vente à la ferme, par correspondance ou encore via les Amap, les ventes en circuits courts recouvrent la vente directe proprement dite mais aussi la vente indirecte avec un seul intermédiaire, comme dans le cas de la restauration (traditionnelle, collective…) ou d’un commerçant-détaillant (boucher…), selon le ministère.

Quelque 88.600 exploitations agricoles réalisaient de la vente directe en 2005, soit 16,3% des exploitations, dont 47% qui transforment les produits.

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à Cambreme (Photo : Mychele Daniau)

Créée en juin 2006, l’Amap de Vanves livre actuellement 75 paniers par semaine. Au moins 200 personnes sont ainsi approvisionnées en légumes bio.

La production est assurée par Laurent Marbot, 34 ans, qui loue des terres dans l’Essonne. Depuis trois ans, cet ancien commercial qui n’est pas issu d’une famille d’agriculteurs, s’est installé à son compte et grâce à son contrat avec l’Amap de Vanves, bénéficie d’un revenu mensuel de 2.000 euros, une somme que peuvent lui envier bon nombre de maraîchers.

Au début, la création de l’Amap résultait d’un “engagement politique” pour défendre la présence d’agriculteurs en Ile-de-France, explique Claire Martin-Gousset, proche des Verts et à l’origine de l’initiative de Vanves.

Aujourd’hui, l’approche tient plus d’un “engagement citoyen” des “amapiens” qui viennent “de droite comme de gauche”, selon elle.

L’Amap est une association de consommateurs qui s’entend avec un “paysan” sur la livraison d’une production agricole (légumes, fruits…) pour une période donnée et pour un montant fixé et payé à l’avance, mettant ainsi l’agriculteur à l’abri des aléas.

Un des points de la charte de l’Amap stipule que les produits doivent être cultivés sans pesticides.