En collaboration avec le Centre international des technologies de
l’environnement (CITET) et sous l’égide du ministère de l’Industrie, de l’Energie
et des PME (direction générale de l’énergie), la société privée «GECO» (Global
Exhibition Company), spécialisée dans le réseautage des différents acteurs du
secteur énergétique sur le plan local et régional, a organisé les 10, 11, 12
avril 2009 à Médina, Yasmine Hammamet, le Salon international du pétrole et des
services ”SIPS 2009”, censé recenser, dans le pays, de nouvelles opportunités
d’investissement dans le domaine des hydrocarbures, générer du business pendant
les trois jours de l’exposition, entre les professionnels du secteur ciblé et
permettre aux dernières tendances du marché d’émerger dans un climat convivial,
ponctué de conférences, de débats, tout au long de la 2ème journée, avec des
thèmes centrés sur le développement des énergies renouvelables en Tunisie, la
gestion des risques de pollution marine par les hydrocarbures et les différents
aspects de l’assistance technique environnementale aux industriels tunisiens.
Malheureusement, en dépit de la bonne volonté des organisateurs du «SIPS 2009»
et de la campagne médiatique pour la promotion de l’événement, le coup d’envoi
de l’exposition n’a pas été à la hauteur des attentes en raison du boycott
manifeste des grands holding pétroliers, présents en Tunisie, de l’absence
remarquée d’un invité officiel de haut rang à la manifestation (ministre ou
secrétaire d’Etat), la nonchalance d’un bon nombre de participants dont les
stands manquaient d’envergure, et de l’amateurisme flagrant des cadres de la
société «GECO», incapables de respecter les horaires annoncés (au lieu de 9h
comme c’était prévu, le salon a débuté à 12h), d’assurer la logistique requise
aux représentants des mass-médias pour faire convenablement leur travail et de
piloter ou d’orienter des visiteurs, visiblement excédés du caractère chaotique
de l’exposition.
Finalement, pendant trois jours, au lieu de présenter les évolutions attendues
d’un secteur stratégique, au cœur des préoccupations des pouvoirs publics, de
mutualiser les intérêts des opérateurs régionaux (Libye, Algérie, Mauritanie…),
le SIPS 2009, de l’avis de certains professionnels, a raté sa première sortie,
et est passé à côté de ses objectifs de maillage du monde entrepreneurial, n’a
pas réussi l’homogénéisation de la programmation surtout à l’occasion des
conférences, concoctées en marge de l’exposition, devant un parterre presque
vide, sans aucune réactivité.