La banque suisse UBS supprime 8700 emplois après une nouvelle perte trimestrielle

[15/04/2009 10:39:43] ZURICH (AFP)

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à Zurich (Photo : Sebastian Derungs)

La première banque suisse UBS a annoncé mercredi une cure drastique d’amaigrissement, comprenant la suppression de 8.700 emplois d’ici 2010, dans un effort de remonter la pente après une nouvelle perte de 2 milliards de francs suisses (1,3 milliard d’euros) au premier trimestre.

Face à ses déboires dans la crise financière, UBS, qui tient ce mercredi son assemblée générale, prévoit d’économiser entre 3,5 à 4 milliards de francs suisses et de supprimer 8.700 emplois d’ici 2010, dont 2.500 postes en Suisse, a précisé le nouveau directeur général Oswald Grübel, selon le texte de son discours.

La banque a déjà supprimé 11.000 emplois depuis fin 2007.

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ége d’UBS le 19 février 2009 à New York (Photo : Timothy A. Clary)

“Le chemin vers le succès sera long et sans solution rapide”, a-t-il affirmé dans sa première intervention depuis son entrée en fonction. “Les chiffres sont toujours aussi peu encourageants et des mesures radicales seront indispensables”, car la banque s’est mise “dans une situation fâcheuse”, a souligné M. Grübel, un ancien de la banque rivale Credit Suisse.

UBS, qui avait réalisé sur la même période en 2008 une perte nette de 11,5 milliards, a précisé que des dépréciations d’actifs de 3,9 milliards avaient pesé sur ses activités les trois premiers mois de l’année, selon un communiqué.

L’établissement zurichois n’a pas réussi, malgré un mois de janvier prometteur, à endiguer les retraits de capitaux. Au premier trimestre, la banque a enregistré “des sorties nettes généralisées d’argent nouveau”.

Les divisions gestion de fortune et banque suisse ont ainsi vu leurs clients retirer 23 milliards de francs, notamment en raison de la mauvaise publicité générée par les démêlés judiciaires aux Etats-Unis, où la banque est accusée d’avoir aidé des contribuables américains à frauder le fisc.

Le groupe a également réaffirmé son attachement à ses activités dans la gestion de fortune, la banque de détail en Suisse, la banque d’affaires et la gestion d’actifs.

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é au Parlement suisse le 19 février 2009 à Berne (Photo : Nicholas Ratzenboeck)

Le patron d’UBS, qui doit publier le 5 mai ses résultats complets pour le premier trimestre, a cependant prévenu que la “banque deviendra plus petite”, soulignant que le groupe réfléchissait aux domaines “dans lesquels nous voulons continuer (…) et ceux que nous voulons abandonner”.

Concernant les rémunérations, sur lesquelles UBS a été fortement attaquée, le président Kaspar Villiger a rappelé que “le niveau des salaires a baissé davantage que chez (les) concurrents”. “Nous nous y tiendrons et j?y veillerai moi-même personnellement”, a martelé M. Villiger, un ancien ministre appelé à la rescousse, reconnaissant cependant que “des signes de plus en plus nombreux commencent (…) à indiquer que cela pèse sur notre capacité à retenir les meilleurs talents”.