M. Slim Tlatli, ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle des
jeunes, a présidé le Samedi 11 avril 2009 la séance d’ouverture de la
réunion du Comité de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis, et ce
en présence du délégué de Bab Bhar, de M. Mounir MOUAKHAR, président de la
CCIT, des représentants des ministères du l’Emploi et de l’Insertion
professionnelle des jeunes, du Commerce et de l’Artisanat, des Finances, et
des membres du Bureau et du Comité de la Chambre ainsi que du personnel.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le ministre a mis en
exergue les mesures entreprises par le gouvernement en matière de
consolidation de l’emploi qui figure parmi les priorités du programme de la
‘’Tunisie de Demain’’.
«L’emploi est la principale préoccupation du président de la République…»,
a-t-il dit.
Il a, à cet égard, rappelé les récentes mesures annoncées par le chef de
l’Etat en décembre dernier et qui viennent renforcer les précédentes mesures
; il s’est également référé à la Consultation nationale relative à l’emploi
à laquelle ont pris part toutes les parties concernées et qui a offert
l’opportunité à tous les jeunes du pays de s’exprimer en toute transparence.
Le ministre a souligné à cet égard que l’emploi constitue l’une des bases
fondamentales du développement, qu’il assure la stabilité, la citoyenneté et
la dignité, qu’il préserve la jeunesse de tout dérapage et qui demeurera le
premier défi futur auquel devra faire face la Tunisie et ce d’autant plus
que le monde est confronté actuellement à une crise financière qualifiée de
grave à laquelle aucun pays ne peut y échapper, même la Tunisie.
Aussi, la Tunisie s’est prémunie contre les éventuelles retombées de cette
crise en adoptant des mesures qui visent à soutenir les entreprises en
difficulté et en vue d’améliorer le climat des affaires.
Le second défi auquel devra faire face la Tunisie est plutôt d’ordre
structurel, il concerne l’augmentation du nombre de demandeurs d’emplois qui
est évalué à 90.000 annuellement et qui se présente sous un aspect nouveau
dans la mesure où 55% de ces nouveaux demandeurs d’emplois sont des diplômés
du supérieur.
La stratégie adoptée par le gouvernement repose ainsi sur la recherche
d’investissements pour ce genre de diplômés et la mise à leur disposition
d’opportunités d’emplois d’où l’option pour des métiers à haute valeur
ajoutée, ce qui nous amène à parler d’un repositionnement de l’économie vers
des activités qui sont liées essentiellement aux technologies de
l’information, aux services de santé, aux services à caractère financier,
etc.
Le deuxième aspect de cette stratégie concerne la notion de marché de
l’emploi, et qui dit marché dit offres/demandes et rencontres entre offreurs
et demandeurs d’emplois.
M. Tlatli a appelé à cet égard à assurer une adéquation entre les jeunes
diplômés du supérieur et les besoins de l’économie.
Il a également valorisé la formation professionnelle et appelé à ce que les
jeunes optent davantage pour ce mode d’acquisition de compétences qui a été
jusqu’à présent relégué à un second plan alors qu’à l’étranger c’est le
baccalauréat professionnel qui a la primauté.
Il a de même appelé au montage de maîtrises co-construites avec la
profession et à la formation des formateurs.
Le ministre a également évoqué les nouveautés qui ont été introduites au
niveau du Stage d’Insertion à la Vie Professionnelle (SIVP) qui a été créé
en vue d’aider les jeunes diplômés du supérieur qui ont des spécialités à
faible insertion à se retrouver sur le marché de l’emploi (cela va sans dire
que les entreprises qui embauchent ces jeunes peuvent profiter de beaucoup
d’avantages).
Le ministre a de même appelé à encourager davantage la création
d’entreprises et à soutenir ce genre d’initiatives.
L’amélioration des prestations au niveau des bureaux d’emplois a été
également évoquée et l’action d’insertion professionnelle au sein des
associations a été suggérée par le ministre afin qu’elles contribuent, à
l’instar de ce qui se fait ailleurs, à soutenir l’effort du gouvernement en
la matière.
La Chambre de commerce et d’industrie de Tunis a été appelée, de ce fait, à
envisager la création d’une cellule d’insertion professionnelle qui aura
pour vocation de faciliter l’intégration et l’insertion des jeunes dans le
marché de l’emploi.
Le secteur privé devra contribuer, pour sa part, dans l’effort national de
création de débouchées, a-t-il dit.
Concernant les secteurs créateurs d’emploi, le ministre a proposé
d’introduire (en plus du classique) les services de proximité : ces derniers
seront à même de répondre aux demandes de nos citoyens en matière de
spécialités rares et ce à travers la franchise, ce qui favorisera «la
franchise locale».