 |
| à Londres (Photo : Shaun Curry) |
[16/04/2009 10:50:30] LONDRES (AFP) Eurostar, le train à grande vitesse qui relie la France et la Belgique à la Grande-Bretagne, a vu son chiffre d’affaires et son nombre de voyageurs reculer au premier trimestre, baisses qu’il a imputées à la crise économique et l’incendie survenu dans le Tunnel sous la Manche.
Le chiffre d’affaires a diminué de 5,8% sur la période, à 168,1 millions de livres (189,7 millions d’euros), et le nombre de voyageurs a baissé de 11,5% à 1,92 million, a précisé l’entreprise ferroviaire dans un communiqué.
“Le chiffre d’affaires et le nombre de voyageurs ont été très affectés par la circulation réduite des trains Eurostar dans le tunnel sous la Manche suite à l?incident Eurotunnel survenu en septembre dernier”, le trafic n’étant revenu à la normale que le 23 février, a expliqué Eurostar.
De plus, “le contexte économique général a également eu un impact sur les voyages d?affaires”, très lucratifs et qui génèrent normalement la moitié du chiffre d’affaires de la compagnie: leurs ventes ont reculé de près de 20% en volume sur le trimestre.
En revanche, les ventes “loisirs” ont progressé de 2,2% sur la même période, s’est félicité Eurostar.
En janvier, le président d’Eurostar, le français Guillaume Pépy (par ailleurs patron de la SNCF), avait dit s’attendre à un ralentissement de la croissance de la compagnie à “quelques points” cette année, alors qu’elle avait encore dépassé 10% en 2008.
“Au même titre que d?autres secteurs d?activité, nous devons réduire nos coûts et nous adapter aux nouvelles réalités économiques”, a commenté le directeur général de la compagnie Richard Brown, cité dans le communiqué.
“Nous nous préparons à l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en janvier 2010, à ses enjeux et ses nouvelles opportunités”, a-t-il rappelé, affirmant qu’Eurostar était déterminé à développer son activité et prêt “à affronter tout nouvel entrant” sur ses lignes.
Une allusion à peine voilée à la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn, qui ne masque pas son intérêt pour la liaison transmanche et avait même reconnu en début d’année lorgner sur la partie britannique du capital d’Eurostar.
Le capital d’Eurostar est partagé entre la SNCF (à hauteur d’environ 62%), EUKL, filiale de la société britannique London & Continental Railway, qui en possède le tiers, et les chemins de fers belges, qui détiennent les 5% restants.
