Centrica discute toujours avec EDF et pourrait lui céder ses parts de la SPE

[16/04/2009 13:24:21] LONDRES (AFP)

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Logo d’EDF (Photo : Shaun Curry)

Le fournisseur d’énergie britannique Centrica a annoncé jeudi qu’il discutait toujours avec EDF du rachat d’une partie des actifs de British Energy, et a ajouté que les négociations avaient été élargies à la cession au Français de sa participation de 51% dans la société belge SPE.

“Centrica confirme qu’il reste en discussions avec EDF sur la possibilité de prendre une participation dans British Energy (l’opérateur nucléaire britannique acheté l’an dernier par le français, ndlr), et que ces discussions ont été élargies à l’éventuelle cession à EDF de la participation de 51% de Centrica dans SPE”, a indiqué le groupe britannique dans un bref communiqué.

Les négociations, qui ont démarré en septembre dernier avec la signature d’un protocole d’accord entre les deux groupes, devraient se conclure “dans quelques semaines”, s’est contenté d’ajouter Centrica, en rappelant, comme l’y oblige la règlementation boursière britannique, qu’un succès des discussions n’était pas garanti.

Les négociations étaient censées aboutir au premier trimestre de cette année, mais l’échéance avait expiré sans aucun accord entre les deux groupes, et ils s’étaient contentés d’indiquer qu’elles avaient été prolongées pour une durée indéterminée.

Une source proche du dossier a affirmé à l’AFP qu’elles achoppaient sur la question du prix, Centrica voulant revoir à la baisse le montant convenu en septembre (plus de 3 milliards de livres soit 3,3 milliards d’euros). A l’époque, il était question que Centrica rachète à EDF 25% de British Energy, “au même prix par action” qu’EDF avait payé pour racheter l’ensemble du groupe nucléaire britannique.

Cette source avait ajouté que des solutions étaient à l’étude pour surmonter ce désaccord sur le prix, comme la cession des parts dans la SPE, qui semble constituer une monnaie d’échange très attrayante pour le français.

Centrica était monté à 51% du capital de la SPE en janvier, en préemptant la part de son partenaire français GDF Suez dans la holding Segebel, part que ce dernier voulait vendre à EDF pour 515 millions d’euros. Les 49% restants du capital de SPE sont entre les mains de municipalités et de banques belges.

SPE est la deuxième compagnie d’électricité belge avec 1,6 gigawatts de production essentiellement basée sur le gaz, et 400 mégawatts acquis en externe. Elle gère environ 1,5 million de clients et a une part de 20% du marché domestique belge.