Fiat a un “plan B” en cas d’échec de son alliance avec Chrysler

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à Turin (Photo : Damien Meyer)

[16/04/2009 11:50:44] MILAN, Italie (AFP) Le groupe automobile italien Fiat a un “plan B” si son alliance avec le constructeur américain Chrysler échoue, a assuré jeudi le président de son conseil d’administration Luca Cordero di Montezemolo.

L’alliance avec Chrysler “a 50% de chances de se réaliser (…) Voyons si elle peut se faire, autrement il y a un plan B”, a déclaré le président de Fiat, cité par les agences Ansa et Radiocor, sans donner plus de détails.

Afin de mettre la pression sur les syndicats de Chrysler, le patron opérationnel de Fiat, Sergio Marchionne, avait déjà indiqué mercredi qu’en raison de l’absence d’avancées dans les négociations sur les réductions de salaires, l’opération avait seulement une chance sur deux de se concrétiser.

Il avait ensuite nuancé ses propos, indiquant qu’il n’y avait “aucune raison pour que Fiat ne puisse pas boucler un accord” avec Chrysler d’ici à la fin du mois et qu’il était “prêt à faire tout ce qui est nécessaire pour redresser l’entreprise”.

M. Marchionne, qui est crédité du redressement de Fiat, a à ce propos indiqué qu’il était “possible” qu’il prenne la direction opérationnelle du constructeur américain en plus de celle de Fiat.

Si cela se concrétisait, il suivrait l’exemple de Carlos Ghosn qui est à la fois PDG de Renault et de Nissan.

M. Marchionne soutient régulièrement que la seule solution qu’ont les constructeurs automobiles de faire face à la crise est de se rapprocher et il entend faire jouer un rôle de premier plan à son groupe dans la refonte du secteur.

En janvier il avait d’ailleurs indiqué que l’alliance avec Chrysler n’était qu'”un premier pas”.

La presse italienne a évoqué à plusieurs reprises ces derniers mois la possibilité d’un mariage du groupe de Turin (nord) avec le français PSA.

L’administration américaine a donné à Chrysler jusqu’à fin avril pour signer un accord d’alliance définitif avec Fiat, présenté comme un élément fondamental de son retour à la rentabilité.

Les deux constructeurs avaient signé en janvier un accord préliminaire prévoyant une prise de participation de Fiat au sein du capital de Chrysler sans rien débourser, mais en échange de l’accès de ce dernier à sa technologie.