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| ège de Gazprom, le 7 janvier 2009 à Moscou (Photo : Yuri Kadobnov) |
[16/04/2009 14:01:39] KIEV (AFP) Le géant gazier russe Gazprom a brandi la menace de lourdes sanctions financières contre la société ukrainienne d’hydrocarbures Naftogaz qui a acheté entre janvier et mars deux fois moins de gaz russe que ne le prévoit leur contrat, ont indiqué jeudi les autorités ukrainiennes.
Dans une lettre envoyée début avril à Naftogaz, Gazprom “souligne que l’Ukraine n’a pas utilisé le volume prévu de gaz, ce qui, conformément au contrat, permet d’imposer des sanctions” à la société ukrainienne, a déclaré à l’AFP un responsable de la présidence ukrainienne, Bogdan Sokolovski.
Le montant de l’amende pourrait dépasser 1 milliard de dollars (750 millions d’euros), a estimé une source proche du gouvernement ukrainien.
Kiev devait acquérir 5 milliards de m3 de gaz russe sur les trois premiers mois de l’année, mais n’en a acheté en réalité que 2,5 milliards de m3, a indiqué à l’AFP le porte-parole de Naftogaz Valentin Zemlianski.
Or, le contrat russo-ukrainien oblige Naftogaz à payer au moins 80% du volume prévu, même si la consommation réelle s’avère inférieure à ce taux, a-t-il expliqué.
L’Ukraine, où la consommation de gaz a chuté avec la crise économique mondiale, a “proposé par écrit en février à Gazprom de réduire le montant minimum de ses livraisons”, a dit M. Zemlianski. “Des négociations sont en cours”.
A ce jour, Gazprom n’a avancé “aucune réclamation formelle” à ce sujet, a-t-il encore affirmé.
“Les factures présentées par la partie russe pour les trois premiers mois de l’année ne portaient que sur le volume réellement consommé. Cela veut dire qu’il sont en principe d’accord avec notre proposition”, a assuré le porte-parole.
Ce dossier devrait être évoqué lors de la prochaine visite de Moscou du Premier ministre ukrainien Ioulia Timochenko prévue le 29 avril, a indiqué à l’AFP une autre source au gouvernement ukrainien.
La position de Gazprom concernant les sanctions contre l’Ukraine dépendra du résultat de ses négociations avec son homologue russe Vladimir Poutine, selon le quotidien russe Kommersant.
En janvier dernier, un conflit gazier entre Kiev et Moscou a provoqué la suspension par la Russie de ses livraisons de gaz à l’Ukraine pendant plus de deux semaines, provoquant une crise qui a affecté de nombreux pays européens.
