Sony Ericsson, dans le rouge au 1er trimestre, va supprimer 2.000 emplois

[17/04/2009 10:04:58] STOCKHOLM (AFP)

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à la Foire ceBIT à Hanovre (Photo : John Macdougall)

Le fabricant de téléphones mobiles Sony Ericsson, qui a plongé dans le rouge au premier trimestre avec une perte nette de 293 millions d’euros sous l’effet du recul de ses ventes, va supprimer 2.000 emplois supplémentaires, selon un communiqué publié vendredi.

“Le programme de réduction des coûts annoncé aujourd’hui comprendra une nouvelle réduction du nombre total des employés affectant environ 2.000 personnes”, indique le groupe nippo-suédois.

Sony Ericsson avait déjà dévoilé un plan social, en juillet 2008, qui s’était traduit par la suppression de 2.000 emplois entre l’été 2008 et la fin du premier semestre 2009.

Non coté en Bourse, le groupe, créé en 2001 par le suédois Ericsson, numéro un mondial des réseaux de téléphonie mobile, et par Sony, le géant japonais de l’électronique, compte environ 10.000 employés dans le monde.

Le groupe, qui avait historiquement fondé sa croissance sur les produits hauts de gamme, s’était réorienté il y a près de deux ans vers les produits bas de gamme moins rentables, afin de gagner des parts de marché dans les pays émergents, à forte croissance, tout en réduisant sa dépendance à l’égard du Vieux continent.

Mais Sony Ericsson a subi la crise internationale et ne dispose ni des produits ni des volumes suffisants pour tirer son épingle du jeu.

Entre janvier et mars, le groupe a ainsi vu son chiffre d’affaires plonger de 35,7% à 1,73 milliard d’euros contre 2,7 milliards un an plus tôt. Il a dans le même temps vendu 14,5 millions de portables à un prix moyen de 120 euros par unité contre 22,3 millions (-35%) à 121 euros un an plus tôt.

“Comme prévu, le premier trimestre a été extrêmement difficile pour Sony Ericsson en raison de la baisse continue de la demande mondiale”, a commenté le président Dick Komiyama, dans le communiqué.

“Nous nous adaptons à la nouvelle réalité du marché avec l’objectif de revenir à la rentabilité dès que possible”, a-t-il ajouté.

Ces mauvais résultats ne sont pas une surprise, le groupe ayant prévenu le 20 mars qu’il accuserait une perte avant impôt comprise entre 340 et 390 millions d’euros.

La perte avant impôt s’est finalement établie à 370 millions.