és bloquent les entrées de l’usine Toyota d’Onnaing le 17 avril 2009 (Photo : Philippe Huguen) |
[17/04/2009 10:25:38] ONNAING (AFP) La production des Yaris à l’usine Toyota d’Onnaing (Nord) est à l’arrêt depuis jeudi soir en raison de piquets de grève de salariés qui bloquent les entrées du site pour réclamer le paiement à 100% du chômage partiel, a-t-on appris vendredi d’un syndicat et de la direction.
Les grévistes (quelque 300 selon la CGT, 5% des 2.700 salariés selon la direction), bloquent notamment avec des voitures les quatre accès à l’usine qui produit habituellement près de 900 Yaris chaque jour.
“Les piquets de grève se sont relayés toute la nuit. Plus rien ne rentre dans l’usine. Toutes les lignes, toutes les machines sont à l’arrêt”, a indiqué à l’AFP le délégué CGT du site, Eric Pecqueur, selon qui c’est la première fois que la production est ainsi arrêtée dans l’usine nordiste lancée en 2001.
Les grévistes, qui ont entamé leur mouvement il y a dix jours à l’appel de la CGT et de FO, réclament notamment le paiement à 100% du chômage partiel (contre 60% du brut actuellement) et celui des jours de grève.
Le site d’Onnaing a connu des journées de chômage partiel, imposées depuis septembre par la direction, sous l’effet conjugué de l’effondrement du marché automobile et de la grève des salariés de l’équipementier Faurecia à Auchel (Nord) en mars.
és bloquent les entrées de l’usine Toyota d’Onnaing le 17 avril 2009 (Photo : Philippe Huguen) |
“Depuis début 2009, il y a eu deux semaines de chômage partiel qui devrait être impacté sur la paye d’avril, et cela fera entre 200 et 300 euros de perte sur le salaire”, a déploré M. Pecqueur.
Selon une porte-parole de la direction, qui a confirmé l’arrêt de la production, “une proposition d’accord de fin de conflit avait été acceptée” jeudi soir par les représentants de la CGT et FO “mais a été refusée par une partie des grévistes”.
L’accord prévoyait notamment le non paiement des heures de grève et, pour le chômage partiel, “un étalement des retenues” en mai, juin et juillet, a-t-elle ajouté.
“Toyota c’est la 5e entreprise la plus riche au monde, il n’y a aucune raison qu’on perde de l’argent sur nos salaires d’ouvriers”, a estimé M. Pecqueur.
La direction a engagé une procédure en référé pour obtenir le déblocage du site.