En marge du salon de l’Outsourcing & IT solutions, l’Infotica a organisé, en
collaboration avec l’UTICA et le Bureau de mise à niveau, un atelier sur «les
technologies de l’information : outil de mise à niveau pour l’entreprise
tunisienne».
La Tunisie compte 300 SSII qui offrent des solutions de gestion, ERP, des
solutions de gestion de ressources humaines, des solutions de business
intelligence, des solutions d’archivage électronique, des solutions bancaires,
etc. Le secteur est riche en termes de compétences techniques et métier. Une
centaine de ces sociétés exportent vers l’Afrique, le Maghreb et l’Europe. «Ce
qui traduit la confiance des donneurs d’ordre étrangers dans les compétences
tunisiennes», a affirmé M. Kais Sellami, président de l’Infotica.
Toutefois, les SSII tunisiennes connaissent des difficultés de financement
dues essentiellement au caractère immatériel de leurs activités. Ce qui
n’encourage pas les banques à s’y investir puisqu’il n’y a aucune garantie
matérielle. «Mais on sent que les établissements bancaires commencent à
comprendre la nature de notre activité et s’intéressent désormais au business
plan dans l’étude des dossiers», a ajouté M. Sellami.
A ce niveau, le Bureau de mise à niveau joue un rôle dans l’accompagnement de
ces entreprises qui entrent dans le cadre des services liés à l’industrie, en
général. Le BMN peut leur aider dans l’assistance technique, l’acquisition des
logiciels et des matériels. «Le Programme de mise à niveau offre un
investissement matériel et immatériel visant l’amélioration de la compétitivité
des SSII, de même que pour les autres sociétés.
En ce début 2009, les investissements en TIC ont atteint 293 MDT contre
seulement 2 MDT en 1996», a souligné M. Meftah Amara, représentant du BMN. En
outre, dans le cadre des Investissements Technologiques Prioritaires (ITP), le
bureau a approuvé 3386 dossiers avec un investissement de 160 MDT et 74 MDT de
primes octroyés, en fin mars 2009. En revanche, M. Meftah a noté que les
services liés à l’industrie sont soumis à une liste restreinte arrêtée par le
ministère de l’Industrie, de l’Energie et des PME, précisant les domaines
d’intervention du PMN.
Concernant l’externalisation, M. Khalil Charfi, membre de l’Infotica, a
indiqué qu’«il est plus facile pour une banque, par exemple, d’externaliser le
gardiennage que l’information. Ceci reste quasiment impossible. La loi existe,
mais les décrets tardent encore à concrétiser ce partenariat public-privé»,
a-t-il indiqué.
D’un autre côté, M. Charfi a souligné que l’entreprise idéale saura exploiter
le web afin d’initier une interactivité, saura capitaliser sur sa clientèle en
exploitant l’outil CRM et gérer ses transactions sur le web, ce qui lui
épargnera une perte de temps. «Elle pourra, enfin, recourir aux solutions
décisionnelles ou ce qu’on appelle Business Intelligence pour l’aider à la
décision. Après quoi, le rêve d’une entreprise idéale sans papiers sera une
réalité», a-t-il expliqué.