és manifestent contre la vie chère à Ouagadougou, le 15 mars 2008 (Photo : Ahmed Ouaba) |
[17/04/2009 11:32:14] MILAN (AFP) Les ministres de l’Agriculture du G8 se retrouvent pour la première fois de samedi à lundi en Italie, avec leurs homologues des pays émergents, pour trouver des solutions à la crise alimentaire qui reste une urgence malgré la baisse des prix des denrées.
La rencontre débutera samedi en milieu de journée à Cison di Valmarino, près de Trévise (nord-est).
Aux ministres du G8 (Etats-Unis, Russie, Allemagne, Japon, France, Canada, Grande-Bretagne et Italie) se joindront ceux du G5 (Brésil, Chine, Inde, Mexique et Afrique du Sud), ceux d’Argentine, d’Australie et d’Egypte ainsi que des représentants des institutions internationales (Banque Mondiale, FAO, Union Africaine notamment).
Lors de leur sommet au Japon l’an dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement du G8 avaient demandé à leurs ministres de l’Agriculture de se réunir pour faire des propositions concrètes sur la sécurité alimentaire et les moyens de limiter la volatilité des prix dont la flambée a provoqué des émeutes de la faim dans de nombreux pays.
L’objectif des ministres est de préparer un document qui sera soumis aux chefs d’Etat et de gouvernement du G8 en vue de leur sommet de juillet en Sardaigne.
“Depuis l’été 2008, les conditions sur les marchés agricoles mondiaux ont considérablement changé”, la récession ayant “arrêté la spirale (de hausse) des prix” mais “le grave problème structurel demeure”, souligne le ministère italien.
“L’enjeu majeur du sommet est de maintenir la question de la sécurité alimentaire en haut de l’agenda international car c’est une question de paix et de stabilité sociale”, indique-t-on au sein de la délégation française.
Selon la FAO, le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde se rapproche du milliard et la situation pourrait encore empirer à cause de la crise économique.
“La situation alimentaire est inacceptable et il va falloir doubler la production d’ici 2050 pour nourrir une population qui va passer à 9 milliards d’habitants”, ajoute la source française.
La ruée vers les terres arables de pays en quête de ressources alimentaires ou de groupes financiers sera aussi un des thèmes majeurs des discussions.