General Motors veut 5 milliards supplémentaires d’aide publique

[17/04/2009 17:14:34] NEW YORK (AFP)

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Le logo de General Motors, le 8 avril 2009 au salon international de l’automobile de New York (Photo : Stan Honda)

Le constructeur automobile General Motors planche sur des réductions de capacités supplémentaires, qui seront assorties de suppressions d’emplois, a indiqué vendredi son PDG, qui a dit avoir besoin d’une autre rallonge fédérale de 5 milliards de dollars rapidement.

“Nous travaillons à d’autres réductions de capacités. Les fermetures d’usines devront aller plus loin que celles annoncées dans le plan de restructuration présenté en février”, a déclaré Fritz Henderson, lors d’une conférence téléphonique.

Le PDG a indiqué que dans ce contexte, il fallait s’attendre à de nouvelles suppressions de postes chez les employés et ouvriers, mais sans les chiffrer.

M. Henderson, ex-directeur financier de GM qui a pris les commandes depuis le limogeage de Rick Wagoner fin mars, a fait vendredi un “point d’étape” sur les avancées du plan de redressement, recalé fin mars par la Maison blanche, qui a donné au groupe jusqu’au 1er juin pour revoir sa copie.

S’il échoue à boucler ce plan dans les temps impartis, l’ex-numéro un mondial de l’automobile n’aura plus d’autre option que de déposer le bilan.

Interrogé sur la possibilité que le groupe saisisse effectivement la loi sur les faillites (chapitre 11), qui prévoit un redressement sous contrôle judiciaire, M. Henderson a indiqué “ne pas être assez fort” pour savoir si c’est ce scénario qui primera.

Il a répété que GM préfère se restructurer “en dehors d’un tribunal”, même si le groupe se prépare également, “en détails”, au scénario du chapitre 11.

Le PDG a indiqué que la direction de GM avait identifié un besoin de financement de 5 milliards de dollars à court terme, mais qu’il était “prématuré” à ce stade de savoir si Washington “donnera son accord à de nouveaux financements”, après les 13,4 milliards déjà versés depuis décembre.

Interrogé sur les points en suspens du plan de restructuration, qui ont conduit en mars l’administration Obama à recaler les propositions de GM, M. Henderson a indiqué que les discussions se poursuivaient avec le syndicat automobile UAW et les créanciers, en vue de concessions.

Le patron de GM a aussi qualifié de “spéculations” les rumeurs autour d’une cession de GMC, l’une des quatre marques sur lesquelles se recentre le groupe.

La presse a rapporté cette semaine que la direction de GM était sous la pression de l’administration Obama pour lâcher GMC, identifiée en février par le groupe comme faisant partie des 4 marques principales à conserver avec Buick, Cadillac et Chevrolet. Les nombreuses autres marques du groupe, comme Hummer, Opel ou Saturn, ont vocation à être cédées ou fermées.

“Nous sommes tout simplement en train de le faire”, a dit le PDG, “nous nous recentrons autour de nos quatre marques phare”.