Des personnes travaillent en cuisine, le 28 octobre 2008 dans un restaurant de Lyon (Photo : Fred Dufour) |
[17/04/2009 17:00:19] PARIS (AFP) Les restaurateurs, en particulier de la région parisienne, sont prêts à répercuter intégralement la baisse de la TVA sur certains plats, a indiqué vendredi à l’AFP le Synhorcat, deuxième syndicat du secteur.
De son côté, l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (Umih), premier syndicat, a dit réfléchir à une liste de produits sur lesquels sera répercutée la nouvelle TVA à 5,5%, qui doit entrer en vigueur en janvier 2010. Le café, l’eau minérale ou un plat du jour pourrait en faire partie.
En revanche, l’Umih n’a pas encore validé l’ampleur de la baisse et ne sait pas si elle sera intégrale.
“Nous ne pouvons pas obliger les restaurateurs à baisser les prix, mais nous leur expliquons que dans le contexte actuel de crise, il faut des baisses de prix ciblées visibles pour le consommateur”, a déclaré la porte-parole de l’Umih.
La TVA réduite à 5,5%, contre 19,6%, a été obtenue auprès de Bruxelles en mars, après des années de négociation. Elle devrait entrer en vigueur en janvier 2010.
Les restaurateurs avaient initialement repoussé l’idée de répercuter la baisse de la TVA sur les prix mais ils ont changé d’avis depuis, face à la chute drastique de leur activité au premier trimestre, due à la crise. Leur chiffre d’affaires s’est effondré de 10% à 50% depuis janvier.
Les restaurateurs parisiens adhérents du Synhorcat sont ainsi prêts à répercuter intégralement la baisse de la TVA sur certains plats mais aussi le café.
Le Syndicat des hôteliers, cafetiers, restaurateurs et traiteurs (Synhorcat) organise lundi une assemblée générale départementale à Rouen (Normandie) pour demander à ses adhérents en région s’ils sont également prêts à répercuter la baisse de la TVA sur certains plats et à quelle hauteur.
Les deux organisations patronales vont faire des propositions plus précises sur les prix la semaine prochaine.
Gouvernement et représentants des restaurateurs ont entamé fin mars des discussions sur la mise en oeuvre de la nouvelle TVA et les contreparties que devront donner les professionnels, notamment en matière d’emploi, de baisse des prix ou de formation.
Les discussions vont prendre fin le 28 avril par les états généraux de la restauration.
Le ministre du Budget, Eric Woerth, a estimé en mars que la baisse de la TVA se traduirait par “2,5 milliards d’euros en moins dans les caisses” qui pourraient ensuite être compensés par les emplois ou la consommation.