Wendel dément les niveaux de salaire de Lemoine évoqués par La Tribune

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Le logo du groupe Wendel (Photo : ERIC PIERMONT)

[20/04/2009 10:40:35] PARIS (AFP) La société d’investissement Wendel a démenti lundi des informations du quotidien La Tribune selon lesquelles le nouveau président du directoire Frédéric Lemoine touchera au moins 4 millions d’euros de rémunération sur deux ans.

“Les montants évoqués dans cet article sont erronés”, a déclaré une porte-parole du groupe à l’AFP. La rémunération de M. Lemoine sera dévoilée “dans le document de référence publié le 30 avril”, a-t-elle ajouté, tout en se refusant à commenter sa composition.

Elle a seulement précisé que M. Lemoine “ne bénéficie pas d’un contrat de travail” et pourra toucher, “en compensation, et en conformité avec les recommandations de l’Afep-Medef”, une indemnité en cas de départ, qui sera conditionnée à des critères de performance.

Selon La Tribune de lundi, le nouveau patron de Wendel, qui a pris ses fonctions le 7 avril, touchera d’abord une “prime de bienvenue” (“welcome bonus”) de 400.000 euros et bénéficiera d’une “clause de départ”, en fait un “parachute, dont les modalités seront définies à la fin du mois”.

Une source proche du dossier a assuré à l’AFP que Frédéric Lemoine percevra bien une prime de bienvenue de 400.000 euros et un salaire fixe annuel d’un million d’euros, mais a démenti tous les autres chiffres évoqués par La Tribune.

Au million de salaire fixe annuel s’ajouteront, en solde des deux millions fixes perçus chaque année, des “bonus garantis” versés quelle que soit la performance de la société, affirme de son côté le quotidien économique.

Il évoque enfin une rémunération variable établie en fonction des résultats annuels de Wendel.

Jean-Bernard Lafonta, le prédécesseur de M. Lemoine, avait perçu sur l’année 2007 un salaire fixe de 1,21 million d’euros et une rémunération variable de 750.000 euros, selon le document de référence 2007 du groupe disponible sur son site internet.

M. Lafonta avait précisé en mars, au moment de l’annonce de sa démission, n’avoir “demandé aucune indemnité de départ”.

Frédéric Lemoine, qui a repris les rênes du groupe le 7 avril, était auparavant président du conseil de surveillance d’Areva, et a perçu à ce titre 173.729 euros de salaire fixe en 2008, selon le document de référence du géant du nucléaire.

Ces informations interviennent alors que Wendel a vu son bénéfice net être divisé par 5,5 en 2008, à 158 millions d’euros. L’action a perdu près de 70% de sa valeur en un an.

Ernest-Antoine Seillière, président du conseil de surveillance de Wendel et ancien président du Medef, a récemment estimé que des critères de réussite, dont la création de profits”, doivent “primer” dans la définition des rémunérations des dirigeants”.

“Ce qui est choquant, c’est quand quelqu’un reste bien payé dans une entreprise qui va mal”, avait-il estimé auprès du Journal du Dimanche. “C’est pour ça qu’ont été conçues les rémunérations variables”, avait-il souligné.