à 19,6%, le 10 mars 2009 (Photo : Caroline Ventezou) |
[20/04/2009 13:54:26] MONT-SAINT-AIGNAN (AFP) Les restaurateurs devraient s’engager auprès de l’Etat à répercuter sur un quart de leur chiffre d’affaires la baisse de la TVA dans leur secteur, a indiqué lundi le deuxième syndicat patronal du secteur.
“25% du chiffre d’affaires de la profession ferait l’objet d’une répercussion intégrale” de la baisse de la TVA (de 19,6% à 5,5%) sur les prix au consommateur, a indiqué Franck Trouet, directeur général du Synhorcat lors d’un point presse à Mont-Saint-Aignan, qui jouxte Rouen, à l’occasion de consultations régionales au sein du syndicat sur le sujet.
“C’est ce vers quoi on s’achemine”, dans le cadre des discussions entamées fin mars entre gouvernement et restaurateurs sur les contreparties à la baisse de la TVA, et qui doivent prendre fin le 28 avril, a précisé Didier Chenet président du Synhorcat.
Les boissons alcoolisées ne sont pas concernées par la baisse de la TVA, selon le syndicat.
L’idée serait de s’engager à “répercuter intégralement la baisse sur un certain nombre de produits, comme par exemple le plat de jour, le menu ou le café. Un plat du jour à 15 euros passerait ainsi à 13”, a poursuivi M. Chenet.
Selon le Synhorcat, qui espère toujours une baisse de la TVA dès le 1er juillet, cet engagement serait contrôlé par la DGCCRF qui a déjà relevé plus de 2.000 prix au début des discussions et procédera à la même opération après l’entrée en vigueur de la nouvelle TVA le 1er janvier 2010 au plus tard.
Sur le plan de l’emploi, les restaurateurs s’engageraient auprès de l’Etat à entamer des négociations salariales. Interrogé sur le problème des emplois non pourvus, M. Chenet a dit “espérer qu’avec la crise, les gens vont chercher un peu plus activement du travail et reviendront vers nos métiers”.
La baisse de la TVA va coûter 2,5 milliards d’euros à l’Etat, selon le gouvernement, 3 milliards selon certains économistes.