Alors que nous sommes à la veille de la saison estivale, on
s’interroge encore sur les surprises qu’elle pourrait nous apporter. Car,
certes, un Conseil ministériel a été consacré à l’examen des moyens de
promouvoir la compétitivité de la totalité du secteur touristique par le
renforcement des campagnes de publicité, la promotion du niveau de la formation
et du recyclage, et la diversification du produit touristique… et le message
des pouvoirs publics est clair. Mais la situation reste pour le moment à
l’identique des dernières années !
Quelques sept millions de touristes d’un côté et, de l’autre, tout un chantier
au niveau matériel et immatériel. Parce que, disent tous ceux qui connaissent la
Tunisie, nous pouvons bien mieux faire. Et ils sont optimistes parce que la
question est encore entière : comment continuer à séduire nos clients classiques
tout en attirant beaucoup plus d’Allemands, de Chinois et de ressortissants de
pays de l’Est? Des études sont entrées dans le détail de cette question et on
n’en voit malheureusement pas le bout.
Il ne fait pas le moindre doute que c’est une excellente chose que de consacrer
un budget supplémentaire pour entreprendre des opérations promotionnelles de
grande envergure à l’étranger, de nous investir plus franchement dans la mise à
niveau des hôtels, de multiplier les projets de terrains de golf, d’accélérer
l’exploitation des circuits historiques et archéologiques, de rendre nos
stations touristiques plus esthétiques…
Pourtant, tout cela semble plus facile à dire qu’à faire et l’étude stratégique
sur le développement touristique à l’horizon 2016 mettra certainement les points
sur les i sans nous dire comment sortir un grand nombre de professionnels de
leur léthargie.