[20/04/2009 17:36:49] PARIS (AFP)
à Bruxelles (Photo : John Thys) |
L’ancien patron de la banque franco-belge Dexia, Axel Miller, a finalement reçu une indemnité de départ de 825.000 euros, après avoir annoncé fin septembre, sous la pression du gouvernement français, qu’il ne demanderait aucun dédommagement à la suite de sa démission.
Outre cette indemnité, M. Miller a perçu 636.500 euros en 2008 au titre de son salaire fixe sur neuf mois, selon le rapport annuel publié lundi par Dexia.
Sous la pression du gouvernement français qui avait menacé de ne pas débloquer l’argent nécessaire au sauvetage de la banque, M. Miller avait officiellement renoncé, fin septembre, à son “parachute doré”, une indemnité de 3,7 millions d’euros initialement prévue en cas de départ.
“Je ne demanderai pas le paiement d’indemnités de départ”, avait-il alors déclaré dans un communiqué.
Dans son communiqué, M. Miller avait expliqué s’en remettre “à la sagesse du conseil d’administration pour déterminer (…) le bilan de [son] action au sein du groupe Dexia”.
Une porte-parole de la banque a précisé que le conseil d’administration avait ensuite décidé de lui attribuer 825.000 euros d’indemnité, équivalente à une année de salaire fixe.
Au bord de la faillite, Dexia a été sauvée fin septembre grâce à l’injection de 6,4 milliards d’euros par les Etats français et belge ainsi que par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), considérée comme le bras financier de l’Etat français.
Victime d’investissements risqués, principalement aux Etats-Unis, la banque a accusé sur l’année 2008 une perte nette de 3,326 milliards d’euros, dont 2,6 milliards au quatrième trimestre.