Logo de la Banque mondiale (Photo : Brendan Smialowski) |
[21/04/2009 19:29:30] WASHINGTON (AFP) La Banque mondiale a annoncé mardi qu’elle allait tripler ses investissements dans la protection sociale des pays en développement pour les porter à 12 milliards de dollars sur les deux prochaines années.
Ces investissements se feront sous la forme de prêts pour financer les projets des Etats dans la création ou l’amélioration de systèmes de protection sociale.
“Ces prêts incluent les programmes de réponse à l’urgence sociale et des prestations sous conditions, où les familles reçoivent de l’argent en échange de l’envoi de leurs enfants à l’école et de visites médicales de contrôle régulières”, a expliqué la Banque mondiale dans un communiqué.
“L’accroissement des investissements dans les programmes de protection sociale s’est révélé efficace à la fois pour stimuler les dépenses et protéger les pauvres pour un coût relativement faible, souvent moins d’un pour cent du produit intérieur brut d’un pays”, a-t-elle poursuivi.
L’institution multilatérale a cité plusieurs exemples de programmes de ce genre qu’elle a aidés récemment.
Elle a ainsi prêté 1,5 milliard de dollars au Mexique au début du mois pour étendre un programme appelé “Oportunidades” (“Chances”), qui “aide les 25 millions de personnes qui vivent dans les cinq millions de ménages les plus vulnérables du pays”. Elle a aussi évoqué le Brésil et l’Ethiopie.
A la veille d’une réunion des pays riches et émergents du G7 et G20 à Washington, le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a appelé la communauté internationale à ne pas oublier les conséquences de la crise économique mondiale pour les plus pauvres.
“L’attention s’est concentrée dans la crise actuelle sur les pays développés où les habitants sont confrontés à la perte de leur logement, leurs actifs et leur emploi. Ce sont de vrais coups durs”, a-t-il estimé, cité dans le communiqué.
“Mais les gens dans les pays en développement ont beaucoup moins de moyens d’atténuer le choc: pas d’épargne, pas d’assurances, pas d’allocations chômage, et souvent pas de nourriture”, selon lui.
La BM a également indiqué qu’elle étendait sa facilité de prêt rapide pour répondre à la crise alimentaire, dont les 1,2 milliard de dollars initiaux ont été consommés, en la portant à 2 milliards.
Cette facilité a par exemple permis de financer les repas scolaires à 60.000 élèves au Libéria depuis octobre.
La Banque mondiale avait annoncé en novembre qu’elle allait également tripler, à 100 milliards de dollars sur les trois prochaines années, les capacités de prêt aux pays en développement de sa filiale travaillant avec les Etats, la Banque internationale de reconstruction et développement (BIRD).