Ils
s’affairaient dans une ambiance de ruche d’abeilles un mardi 14 avril, les
étudiants de l’IHEC, à cette rencontre mi-conviviale, mi-studieuse organisée
par le CJD en tandem avec l’AIESEC. Cette action s’inscrit dans le cycle de
formation relevant du Programme de développement de l’entrepreneuriat, un
enseignement initiatique assuré par le CJD aux jeunes étudiants tentés par
l’aventure de la création d’entreprises.
A domicile, les étudiants sont encadrés par leurs collègues qui dirigent
la section de l’AIESEC. Ce sigle de bonne fortune, l’association
internationale des étudiants en sciences économiques a été fondée par un
groupe de 7 étudiants de nationalités différentes issus pour l’époque de
part et d’autre du mur, ou du rideau de fer. Ces étudiants signifiaient ainsi
leur volonté de surmonter les séquelles de la 2ème guerre mondiale autant
qu’ils torpillaient la guerre froide encore naissante.
Ce mouvement favorise les expériences professionnelles à l’international
des jeunes étudiants en sciences économiques. L’Association continue, encore
à ce jour, son bonhomme de chemin. En 1962 deux étudiants tunisiens partis
en Suède pour un stage sont entrés en contact avec les dirigeants de
l’Association et depuis, il existe une section tunisienne toujours active.
A ce genre de meetings, les étudiants sont familiarisés avec les jeux de
situation et découvrent les mœurs d’insertion dans un réseau. Ils prennent
la parole en public, se présentent aux gens, parlent éventuellement de leur
projet, découvrent les ficelles du contact en société. Ils s’essaient aux
bonnes pratiques du monde des relations publiques, bagage nécessaire dans la
vie active de demain. Lors de cette rencontre ils ont pris connaissance des
mécanismes de financement des jeunes promoteurs. Les ficelles du doing
business, aident dans le parcours du jeune promoteur mais ils ne font pas
l’entrepreneur.
Les candidats à l’entreprise découvrent et nous avec eux, qu’avant de se
jeter à l’eau ils devaient s’assurer d’avoir le profil du métier.
L’entreprise n’est pas un acte mais une œuvre. Elle est d’abord et avant
tout dédiée à la création de valeur et non pas à la valorisation de simples
ressources matérielles. Nous examinons la consistance de ce challenge avec
Karim Ben kahla, enseignant universitaire et fin connaisseur du monde de la
création et de ses exigences. Et ça ne manque pas de piquant.
Lire aussi :
– Karim Ben Kahla : «Pour une société entrepreneuriale» tunisienne