Bic va supprimer environ 600 emplois dans le monde, la France épargnée

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Logo de Bic (Photo : Eric Cabanis)

[22/04/2009 07:54:04] PARIS (AFP) Le groupe français Bic (papeterie, stylos, briquets jetables, rasoirs) a annoncé mercredi qu’il comptait supprimer environ 600 emplois dans le monde, soit à peu près 7% de ses effectifs, essentiellement aux Etats-Unis et dans le sud de l’Europe.

“La réduction d’effectifs”, qui s’inscrit dans le cadre d’un plan de diminution des coûts, “devrait être d’environ 600 personnes”, a indiqué Sophie Palliez-Capian, directrice des relations investisseurs, lors d’une conférence téléphonique.

Elle a affirmé qu’il n’y avait pas de “plan prévu en France en 2009”, les suppressions d’emplois visant “essentiellement” les Etats-Unis, où sera proposé un plan de départs volontaires, et les pays du sud de l’Europe.

Fin 2008, Bic comptait 8.312 salariés, dont quelque 3.800 en Europe et 1.800 en Amérique du Nord et Océanie.

“Afin de s’adapter au ralentissement de ses marchés”, Bic a mis en place un plan de réduction des coûts, visant à générer dès 2010, et pleinement à partir de 2011, environ 30 millions d’euros d’économies annuelles.

“C’est un plan qui s’avère nécessaire au regard de l’évolution récente de nos marchés, qui exige une adaptation de notre organisation”, a affirmé Mme Palliez-Capian.

Sur le premier trimestre, Bic a réalisé un bénéfice net en progression de 6,6% à 26,8 millions d’euros, mais son chiffre d’affaires est resté stable à 308,4 millions d’euros.

En 2008, le groupe avait vu son bénéfice annuel baisser de 16%, avec notamment un recul de 29% sur le dernier trimestre.

Au premier trimestre 2009, le secteur de la papeterie, qui compte pour près de la moitié du chiffre d’affaires du groupe, a souffert, avec des ventes en recul de 10,6%. Au sein de cette activité, le pan grand public a reculé de 6,4% à cause d’un ralentissement des achats de fournitures de bureau, tandis que celui de produits promotionnels a chuté de 23,5%, car, avec la crise, les sociétés réduisent ce type de dépenses.

Les ventes de briquets ont en revanche augmenté de 15,2% et celles de rasoirs se sont faiblement améliorées (+1,8%).

Concernant l’ensemble de l’année, Bic n’a pas fourni de prévision sur ses ventes. Il a seulement confirmé, sans plus de détails, ses “objectifs de gain de parts de marché” dans toutes les activités.

Le groupe table aussi sur une progression de sa marge d’exploitation 2009, hors éléments exceptionnels, par rapport à celle du premier trimestre, qui a été de 11,8%.