Douz-Hotellerie : un tourisme de passage bien permanent

touareg-douz1.jpgA
Douz, il y a trois hôtels 4 Etoiles, trois autres 3 Etoiles, un 1 Etoile, et
un tout petit (26 lits) non classé. Ils sont dotés, ensemble, de près de
deux mille lits, même si l’un d’eux a fermé l’an dernier pour travaux de
rénovation. Cette fermeture a dû profiter aux autres, et particulièrement à
l’Hôtel Touareg qui a totalisé en 2008 un chiffre record de 59.200 nuitées
(sur 400.000 nuitées pour tout Douz), accusant ainsi un taux d’occupation de
58%

Les hôtels de Douz commercialisent avec l’ensemble des agences de voyage
de Tunisie, notamment de la mi-mai à fin octobre (haute saison) et du début
novembre à fin avril (moyenne saison). L’essentiel de ce tourisme de passage
doit son salut aux excursions organisées dans le sud tunisien et lequel
constitue 80% de l’ensemble des nuitées (35.000 touristes ont passé, l’an
dernier, la nuit au Sahara de Douz). Les excursions sont orientées vers El
Jem, Matmata et surtout Douz en raison du coucher de soleil à dos de
dromadaire, et du lever de soleil au Chott El Jérid, le déjeuner ayant lieu
généralement à Gafsa ou à Kairouan. Le véritable profit des agences de
voyage est tiré précisément des excursions qui génèrent 30% de bénéfice par
nuit et par tête de client.

L’autre principal profit des hôtels de Douz provient du surbooking que
peuvent enregistrer les hôtels de séjour de toute la Tunisie durant le mois
d’août. Au 8ème mois de l’année dernière, Douz a enregistré l’entrée de
74.000 touristes. Dans cette masse, il faut compter aussi le tourisme
intérieur qui est estimé à 10% de l’ensemble général des nuitées passées à
Douz.

Le seul hic du tourisme de passage dans les hôtels de Douz (mais que les
hôteliers ne considèrent plus comme un problème tant c’est devenu une
habitude), c’est qu’on gère les arrivées et les départs le jour au jour. On
ne réserve pas à l’avance. Et cela n’a jamais empêché que ça tourne plutôt
bien et en permanence.

Mais comment se présente maintenant 2009 ? D’après M. Adel Bouzid,
directeur général de l’Hôtel Touareg (notre photo), les agences de voyage
tunisiennes auraient enregistré, pour janvier, février et mars 2009, une
chute de 50% par rapport à la même période de l’année dernière, une chute
liée à certains marchés de l’Europe de l’est (russe, tchèque, polonais,
hongrois…) touchés par la crise. Pour autant, M. Bouzid reste plutôt
optimiste, considérant que le tourisme tunisien repose et reposera toujours
sur le tourisme saharien.

Lire aussi :

– Tunisie – Tourisme : Quand Douz s’assumera, le Sud tremblera

– Tunisie – Tourisme saharien : A l’écoute du silence

– Artisanat, le parent pauvre du tourisme saharien

– Tunisie – Douz : du rôle des agences de voyage