Fortis : le gouvernement belge n’envisage pas d’alternative à l’achat par BNP

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Combinaison des logos de BNP Paribas et de Fortis

[23/04/2009 17:01:04] BRUXELLES (AFP) Le gouvernement belge n’envisage “aucune alternative” à l’achat de Fortis Banque par le groupe français BNP Paribas, auquel il “continue à apporter tout son soutien”, a déclaré jeudi le Premier ministre Herman Van Rompuy, à cinq jours d’un vote crucial des actionnaires.

“Le gouvernement continue à apporter tout son soutien à la convention avec BNP Paribas. Il n’envisage aucune alternative”, a déclaré M. Van Rompuy en séance plénière de la Chambre des députés, selon un communiqué publié par ses services.

“Les conditions modifiées de la convention sont positives pour les épargnants, les actionnaires, les membres du personnel, les contribuables et pour le pays. Je suis confiant quant au fait que les actionnaires feront le bon choix”, a ajouté M. Van Rompuy.

Des petits actionnaires de Fortis Holding, l’ancienne maison mère de Fortis Banque, opposés au rachat de Fortis Banque par BNP ont présenté un “plan B” permettant à la première banque de Belgique de rester indépendante.

Ce plan B prévoit la reprise par Fortis Holding d’au moins 50% plus une action de Fortis Banque, l’Etat belge conservant le reste. La répartition pourrait par la suite évoluer vers 70%-30%.

Dénonçant une “forte désinformation” dans le dossier, Herman Van Rompuy a souligné que les actionnaires n’aurait le choix qu’entre deux formules: Fortis adossée à BNP ou restant pour longtemps une “banque d’Etat”.

“Dans ce dernier cas de figure, Fortis Banque restera pour les années à venir à 100% entre les mains de l’Etat”, a insisté à la Chambre le Premier ministre, pour qui “il n’y aura en aucun cas d’autres négociations, ni avec BNP Paribas, ni avec Fortis Holding”.

“Le plan B auquel la presse fait allusion ne constitue pas une option pour le gouvernement”, a-t-il martelé.

Le groupe Fortis, devenu Fortis Holding, était considéré comme un fleuron financier du Benelux jusqu’à son démantèlement l’an dernier à la suite de la crise financière.

Début octobre, les Pays-Bas ont nationalisé les activités néerlandaises de bancassurance. La Belgique a fait de même avec la filiale bancaire belge Fortis Banque, et comptait en revendre 75% à BNP.

Mais les actionnaires de Fortis Holding, qui s’estiment floués, ont voté contre ce démantèlement le 11 février. Ils voteront à nouveau sur un accord remanié avec BNP le 28 avril à Gand (Belgique) et le 29 à Utrecht (Pays-Bas). Si c’est encore “non”, BNP a menacé de se retirer.